Zaâtria et Sidi Bennour : Retards répétés des bus de l’Etusa, les habitants dénoncent

28/06/2022 mis à jour: 00:31
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Photo : D. R.

Les nouveaux habitants de ces deux agglomérations tentaculaires subissent nombre d’aléas.

Enfant handicapé sur une chaise roulante, personnes âgées et malades ainsi que des pères de famille se rendant à leur travail passent leur temps à attendre l’incertaine arrivée des bus de l’Etablissement urbain et suburbain d’Alger (Etusa ).

Cette scène est courante au niveau des cités AADL de Zaâtria et de Sidi Bennour. Le pire est qu’en cette période de canicule, les citoyens attendent sous une chaleur suffocante, puisque qu’aucun abribus n’est encore installé. Pourtant, cela fait plus de quatre ans que cette agglomération est habitée et le nombre de résidents est en constante augmentation. Le retard peut parfois être de deux ou trois heures.

Dimanche, c’était le bus reliant cette partie de la capitale à Ben Aknoun qui a fait faux bond. Les usagers attendaient à la mi-journée sur la grande route, sous la chaleur et la poussière. Un homme d’un certain âge pris de malaise a décidé de renter chez lui, annulant son déplacement. D’autres ont dû recourir aux services des «clandestins», à un prix exorbitant. «Ils arrivent en retard. Ils ne présentent jamais de justifications ou d’excuses. C’est du mépris total…» s’indigne un habitant.

Le problème ne se pose pas que sur cette ligne. Jeudi dernier, le bus de 16h se rendant à la nouvelle ville de Sidi Abdellah n’était pas à l’heure. De nombreux citoyens attendaient et n’étaient même pas sûrs si le bus allait venir ou non. «Cela arrive souvent que des navettes soient annulées, sans que les usagers ne soient informés ou avisés», nous dira un autre habitant, résident au quartier 23. Les week-ends, le bus pouvait ne pas passer pendant quatre heures.

Les habitants pâtissent de cette situation devenue inacceptable. De grandes cités, AADL pour leur majorité, ne sont desservies, jusque-là, que pas les bus de l’Etusa . Le nombre et la fréquence des navettes sont en deçà de la demande et la ponctualité n’est pas toujours au rendez-vous. Bien que des lignes ont été octroyées à des privés, elles ne sont toujours pas exploitées, au grand dam des résidents.

Certaines lignes, telle que celle de la gare ferroviaire vers Rahmania, en passant par Zaatria et Sidi Bennour, sont temporelles, mais cela ne justifie en rien la défaillance du transport des voyageurs dans cette localité, accueillant des milliers de familles, dont les déplacement sont aléatoires. «En sortant de la maison, on n’est jamais sûr de rien. Le bus peut arriver dans 20 minutes comme il peut arriver dans deux heures», nous dira un résident.

Pour atténuer un tant soit peu la souffrance des habitants de cette localité, des résidents ont lancé une quête pour la collecte d’argent qui servira à la réalisation d’abribus. Cette initiative fait suite à l’absence de réaction de la part des autorités concernées, moult fois interpellées.

«Actuellement, des femmes et des enfants éreintés par la longue attente s’assoient à même le sol ou se cachent du soleil à proximité des murs des immeubles en attendant l’arrivée du bus», ajoute notre interlocuteur, précisant que des centaines de bénéficiaires de logements dans cette localité refusent d’occuper leurs appartements à cause de la persistance de cette problématique du transport des voyageurs.

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