A un jour de décalage du décès de Mustapha Chougrani, son beau-frère, Yamina Ghassoul est décédée lundi dernier. Elle avait demandé à ce que sa dépouille repose sur la scène du théâtre qu’elle a chéri mais qui ne lui a rendu la pareille que sur le tard de sa carrière. Son vœu a été exaucé avant qu’elle ne soit inhumée.
Dommage, l’information a si mal circulé empêchant tous ses amis et collègues de venir lui rendre hommage. C’est par la suite, sur les réseaux sociaux que la corporation, alertée, s’est émue de sa disparition. Si Mustapha a été comédien dès la fin des années 1950, Yamina a d’abord été du ballet national après une formation en 1965 à Bordj el Kiffan en compagnie de deux de ses sœurs dont l’une est devenue l’épouse de Chougrani. Yamina a bifurqué en 1968 vers le théâtre à la faveur de l’institution du TNOA à la faveur de la déconcentration du TNA concédée par Kateb.
Parce que l’élément féminin faisait terriblement défaut à la troupe du TNOA, Yamina a pu ainsi se fixer à Oran à l’instar de Wahiba, chanteuse, qui s’était également reconvertie à l’art des tréteaux. Yamina a ainsi l’occasion d’être distribuée Alloula notamment dans El Khobza » en 1970 où, dans un rôle marquant, elle a donné la réplique à Adar Mohamed.