Yacine Medkour. Producteur  : «Nous sommes là pour rassurer les producteurs»

19/05/2024 mis à jour: 08:06
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Fondateur et directeur de la société de production 2 Horloges basée à Alger qui a notamment sorti  Disco Maghreb de Dj Snake, Territory de Blaze, Un jour de mariage et le récent Omar la fraise, il a coorganisé avec le CADC, Centre algérien de développement du cinéma, l’opération Algeria is back avec le retour du pavillon algérien au village international du Festival de Cannes.

 


Propos recueillis par Chawki Amari

 

 

2 Horloges, c’est une success story 

Très heureux d’être au Festival de Cannes et depuis 13 ans que 2 Horloges a été créée, oui, nous sommes assez fiers de notre parcours, avec notre département clips, publicité et bien sûr cinéma, on a co-produit La dernière reine, et l’année passée, nous étions ici à Cannes pour Omar la fraise en sélection officielle, film tourné en Algérie avec des apports algériens. Aujourd’hui, nous sommes de retour avec une mission qui nous tient à cœur, le retour à Cannes de l’Algérie, absente depuis 7 ans au marché du film, et cette idée forte, Algeria is back, bien que j’aimerais dire que Algeria has never gone. 
 

Vous faites quoi exactement ? 

Nous coorganisons le pavillon avec le CADC qui a mis un budget à disposition de l’opération, et nous utilisons nos réseaux pour avoir des gratuités, optimiser et négocier des prix ou obtenir des avantages comme cet espace où nous discutons. Bien sûr, il ne s’agit pas que d’espaces, nous sommes présents à Cannes pour rassurer les producteurs de l’industrie et leur dire que nous sommes là et que l’Algérie est riche à travers sa culture et ses décors naturels exceptionnels et surcoût avec ses talents et ses techniciens.

Avec la nouvelle loi et les peines de prison prévues pour les producteurs, il n’y a pas ce risque de leur faire peur ?  
 

C’est la production locale qui va prendre des risques et s’engager sur des sujets, mais une fois les autorisations obtenues, je pense qu’on ne risque rien du tout, il y a des commissions qui travaillent avant. Après, il y a des textes d’application, ce sont les plus importants, il n’y a pas que la loi elle-même, et de toute façon, je suis convaincu que le changement viendra à travers le travail et les discussions. 
 

Les projets ? 

On est aussi à Cannes pour trouver des producteurs, des distributeurs, aucun film dans le monde ne se fait sur fonds propres, et on prépare aussi l’année prochaine avec le 50e anniversaire de la Palme d’or de Mohamed Lakhdar Hamina. En cinéma proprement dit, on est avec Salah Issaad pour son nouveau film, Dogmas, tournage fin d’année avec un casting prometteur après le carton de Soula, son premier film, et avec Karim Aïnouz, sur un autre projet. 
J’ai un badge basique, on dirait qu’il a été fait au cyber du quartier...
Je te fais un nouveau badge. 
 

Non, je veux le badge qui tue, celui qui ouvre tous les accès, comme le tien. 

Ça c’est plus compliqué (rires...)

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