La 6e édition du «World Food Safety Day», la Journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments, s’est tenue hier. Sous le thème «Se préparer à l’inattendu», cette journée vise à attirer l’attention et encourager les actions pour prévenir, détecter et gérer les risques d’origine alimentaire, d’autant plus que les incidents liés à la sécurité sanitaire des aliments ont des conséquences sur la santé.
A en croire les chiffres avancés par l’OMS, plus de 600 millions de personnes tombent malades chaque année et 420 000 personnes meurent d’intoxications alimentaires dues à des bactéries, virus, parasites, toxines ou produits chimiques. Or, ces conséquences peuvent être évitées, à condition que la sécurité sanitaire des aliments soit considérée comme une priorité tout le long de la chaîne alimentaire, du producteur au consommateur.
Et afin d’éviter les incidents liés à la sécurité sanitaire des aliments, l’Institut national de santé publique (INSP) recommande, lors des courses, de commencer par acheter les articles d’épicerie, puis surgelés et les entreposer séparément. Il est aussi recommandé, selon l’INSP, de limiter au maximum la durée du transport et éviter d’exposer les denrées au soleil et les ranger convenablement.
En ce qui concerne la partie du rangement et du stockage, l’INSP préconise de laver les mains avant et après la manipulation des aliments et de vérifier la température du réfrigérateur et du congélateur.
«Il ne faut jamais recongeler un produit déjà décongelé», prévient l’INSP. Autre règle d’hygiène élémentaire : se laver soigneusement les mains, avant de commencer à préparer les repas. «Ne pas replonger l’ustensile dans la préparation après la dégustation et ne pas utiliser la même planche à découper pour les aliments crus et les aliments cuits», recommande l’INSP.
Contrôle de la qualité de l'eau
En ce qui concerne la cuisson des aliments, l’INSP conseille de bien cuire les aliments, particulièrement la viande hachée. De leurs côté, la FAO et l’OMS estiment que les pouvoirs publics peuvent par exemple s’engager à élaborer ou à mettre à jour des plans nationaux sur les situations d’urgence en matière de sécurité sanitaire des aliments et renforcer les systèmes nationaux de contrôle des produits alimentaires, afin de faire face aux incidents liés à la sécurité sanitaire des aliments. «Il est aussi recommandé d’accroître les capacités de surveillance et de coordination», estiment encore les organisations.
En ce qui concerne le rôle des entreprises du secteur alimentaire, elles peuvent «améliorer les plans de gestion de la sécurité sanitaire des aliments et améliorer la façon dont elles communiquent avec les consommateurs», poursuit le communiqué.
Le consommateur est aussi concerné. En effet, celui-ci doit par exemple s’assurer de savoir comment signaler un incident lié à la sécurité sanitaire des aliments et y réagir. Par ailleurs, le «World Food Safety Day» tend également à promouvoir des stratégies proactives pour relever les défis complexes de la sécurité alimentaire et de la gestion durable des ressources hydriques à l’échelle mondiale.
D’ailleurs, le laboratoire de bactériologie des aliments, des eaux et de l’environnement de l’Institut Pasteur d’Algérie a organisé, jeudi dernier, une journée scientifique autour du thème «La qualité de l’eau : impact sur la santé publique et l’environnement». L’évènement, qui a réuni chercheurs et experts nationaux et internationaux, visait à sensibiliser les participants aux enjeux majeurs de la qualité de l’eau et son impact sur la santé publique et l’environnement et cela, en mettant la lumière sur les défis posés par les contaminants microbiologiques, virologiques et chimiques, ainsi que les stratégies pour les surmonter.
La journée fut aussi l’occasion de partager les dernières avancées scientifiques et les meilleures pratiques en matière de traitement et de contrôle de l’eau et d’examiner, par la même occasion, l’adéquation entre les avancées techniques des analyses et les risques sanitaires réels, en cas de détérioration de la qualité de l’eau, tout en explorant des moyens d’améliorer la gestion de l’eau dans l’agriculture et l’industrie, en tenant compte de l’impact environnemental de la pollution de l’eau.
Par ailleurs, il était aussi question, lors de cette journée scientifique, de promouvoir des politiques et des actions concrètes visant à améliorer la sécurité sanitaire de l’eau, tant au niveau local que mondial et de favoriser les échanges et les collaborations entre experts nationaux et internationaux ainsi qu’avec les acteurs économiques pour trouver des solutions innovantes aux problèmes de sécurité alimentaire et de gestion des ressources hydriques.
Célébrée le 7 juin de chaque année, cette journée est conjointement organisée par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS).