Face à ce constat, le wali s’est adressé directement aux P/APC des collectivités retardataires, en leur fixant un délai impératif pour qu’ils clôturent l’ensemble des opérations prévues pour l’année 2024, et ce, avant le 20 décembre.
Les assemblées populaires communales (APC) de la wilaya de Bouira font face à un défi persistant en matière de consommation des budgets alloués dans le cadre des différents programmes. Ce problème est particulièrement préoccupant, car il reflète directement l’inefficacité des politiques publiques mises en œuvre pour répondre aux besoins croissants des populations locales.
Les dernières données, issues du compte administratif de l’année 2024, révèlent un bilan contrasté. Bien que certaines communes ont fait preuve de dynamisme, les taux de consommation des crédits alloués restent globalement faibles par rapport aux attentes des populations, notamment en zones rurales. Pour l’année 2024, y en a eu pourtant plusieurs programmes ayant mobilisé des ressources financières importantes.
Réunis, lundi, les présidents des APC des 45 communes de Bouira ont été «sommés» par le wali Lamouri Abdelkrim de redoubler d’efforts et d’efficacité, afin de concrétiser toutes les opérations inscrites dans les programmes de développement. Ces taux relativement élevés par rapport aux années précédentes masquent en revanche des disparités importantes entre les communes et les secteurs d’activité.
Certaines municipalités, comme Aïn Bessem, El Hachimia, Bordj Khriss, Boukrem, Guerrrouma, El Hakimia, Mezdour, Khebouzia, Zbarbar et El Mokrani, se sont distinguées par leur capacité à finaliser leurs projets dans les délais impartis. Cependant, d’autres, notamment dans les secteurs des travaux publics, de l’hydraulique et de l’éducation, accumulent des retards significatifs.
Malgré les crédits importants mobilisés, de nombreux projets demeurent en suspens ou connaissent une exécution lente. Des projets structurants, tels que le raccordement de certaines localités au réseau de distribution de l’eau, la réfection des écoles et la réalisation des établissements relevant du secteur de la jeunesse, sont toujours en phase de lancement, voire complètement bloqués.
Les entreprises détentrices des différentes opérations ont été instruites afin de livrer les chantiers dans les délais impartis. Ces dysfonctionnements mettent en lumière une gestion administrative et technique qui nécessite des ajustements profonds.
L’absence de synergie entre les différentes directions concernées entraîne des chevauchements et des retards dans l’exécution des projets. Certaines entreprises attributaires manquent de capacités techniques ou de ressources pour mener à bien les projets dans les délais. A cela s’ajoute l’inefficacité des mécanismes de contrôle et de suivi des projets, qui sont souvent jugés «défaillants».