Visite du Président Tebboune en Égypte : Un partenariat renforcé

28/10/2024 mis à jour: 23:40
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Le Président Tebboune, qui effectue depuis hier une «visite de travail et de fraternité» en Egypte, a été reçu par Abdel Fattah Al Sissi - Photo : D. R.

Le président Tebboune émet le souhait de «voir la grande commission mixte algéro-égyptienne se réunir début 2025», rappelant que l’Egypte est «le premier pays arabe en termes d’importations algériennes, dont le volume s’élève à environ un milliard de dollars».

Le président Abdelmadjid Tebboune affirme que «les relations entre l’Algérie et l’Egypte sont fortes» et «reposent sur des bases solides, incarnant plus de 70 ans de lutte commune». «Nos relations fraternelles sont fortes et reposent sur des bases solides incarnant plus de 70 ans de lutte commune dans la défense des fondements de la nation arabe», se félicite le chef de l’Etat dans une déclaration conjointe à la presse avec son homologue égyptien, Abdel Fattah Al Sissi. Abdelmadjid Tebboune, qui effectue depuis hier une «visite de travail et de fraternité» en Egypte, a été reçu par Abdel Fattah Al Sissi.

Les deux hommes ont eu des entretiens en tête-à-tête, avant de les élargir aux membres des délégations des deux pays. Ils ont ensuite rendu compte du contenu de leurs échanges. Premier à prendre la parole, le président Tebboune remercie, à l’occasion de la célébration du 70e anniversaire de la glorieuse Révolution de libération, le président Al Sissi et, à travers lui, le peuple égyptien et tous ceux qui ont apporté leur concours au «déclenchement de la glorieuse Révolution de Novembre».

«On ne saurait évoquer la Révolution algérienne sans rappeler le soutien que nous avons trouvé, à l’époque, auprès de l’Egypte, ce pays frère qui a aidé tous les peuples en quête de liberté et d’émancipation», estime-t-il.

Toujours dans le cadre des relations bilatérales, le président Abdelmadjid Tebboune émet le souhait de «voir la grande commission mixte algéro-égyptienne se réunir début 2025», rappelant que l’Egypte est «le premier pays arabe en termes d’importations algériennes, dont le volume s’élève à environ un milliard de dollars».

Dans ce sens, il affiche l’ambition des deux pays de lancer de nouveaux investissements. Il indique, dans la foulée, avoir «donné le feu vert au ministre de l’Habitat à l’effet de traiter avec les frères égyptiens dans les domaines liés, notamment, à l’architecture et à la construction des villes nouvelles», soutenant que l’Egypte détient une «grande expérience en la matière».

9e commission mixte algéro-égyptienne

Intervenant par la même occasion, le président égyptien déclare que les opportunités de coopération entre l’Algérie et l’Egypte sont grandes. Il annonce, dans la foulée, que la 9e  commission mixte entre l’Egypte et l’Algérie se tiendra bientôt au Caire. «Plus de 5000 entreprises sont prêtes à investir en Algérie, et les entreprises algériennes sont les bienvenues en Egypte», dit-il.

Abdel Fattah Al Sissi affirme également avoir évoqué avec «son frère Abdelmadjid Tebboune la guerre à Ghaza et au Liban, ainsi que la situation en Libye et au Soudan». Il fait état d’une entente totale entre les deux parties sur «l’importance de restaurer la stabilité dans la région, sans interférer dans les affaires des Etats ou essayer de conspirer ou attiser les conflits».

Concernant l’agression israélienne contre Ghaza, le chef de l’Etat égyptien met en avant l’existence d'«un consensus arabe sur le cessez-le-feu à Ghaza et sur la nécessité d’apporter de l’aide». Ce faisant, Abdel Fattah Al Sissi révèle «le lancement d’une initiative visant à échanger des otages avec certains prisonniers, afin de parvenir à un cessez-le-feu total dans la bande de Ghaza». Il assure également que son pays s'oppose à «toute tentative de déplacement forcé de la population de la bande de Ghaza».

Concernant la situation au Liban, le chef de l’Etat égyptien précise qu'«il y avait un accord avec l’Algérie pour ne pas permettre au conflit de s’étendre». Les deux parties, selon lui, ont également souligné la nécessité de mettre en place un cessez-le-feu au Soudan et de parvenir à des élections. En ce qui concerne la Libye, il assure que son pays soutenait la tenue d’élections et qu’il était prêt «à coopérer pour parvenir à l’unité du territoire libyen et à la non-ingérence dans les affaires intérieures du pays».
 

 

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