Le ministre de la Culture et des Arts, Zouhir Ballalou, a effectué, samedi soir, une visite d’inspection et de travail pour s’enquérir de l’état d’avancement des projets de restauration de six monuments de la cité de La Casbah d’Alger.
Accompagné du wali délégué de Bab El Oued, Ahmed Benyoucef, du conseiller au cabinet du wali d’Alger, chargé de La Casbah et du patrimoine, Said Guellal, et de plusieurs cadres de son département, le ministre de la Culture et des Arts s’est rendu sur le site de la Citadelle d’Alger ou Dar Es Soltane, et les Palais de Hassan Pacha, Ahmed Pacha, Dar El Kadi, Khedaoudj El Amia et Dar El Hamra. Visant à récupérer le patrimoine culturel de La Casbah d’Alger, ces six monuments de la période ottomane, en cours de restauration, sont inscrits dans le plan de sauvegarde de cette médina, classée patrimoine mondial de l’humanité par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) en 1992.
Passant au peigne fin les travaux de restauration de chacun des six sites, M. Ballalou, cité par l’APS, a écouté une série d’exposés qui ont notamment concerné les états antérieurs, les travaux préparatoires de renforcement des structures, la mise hors d’eau qui a mis fin aux infiltrations des eaux dans les sous-sols et les murs, ainsi que les travaux de conservation et de rénovation pour aborder la phase des restaurations finales.
«L’Algérie est passée de l’étape de la décision politique à celle de l’exécution de cette politique», a déclaré le ministre, saluant l’ensemble des intervenants dans ces projets. «Ces monuments historiques rappellent que l’Algérie était une puissance régionale dans la Méditerranée» entre le XVe et le XVIIIe siècles, a poursuivi M. Ballalou, réitérant la volonté de son département à «œuvrer, avec la wilaya d’Alger, pour le redéploiement de toutes les opérations mises à l’arrêt pour des raisons diverses et apporter les solutions nécessaires aux problèmes de La Casbah, notamment ceux en lien avec les bâtisses endommagées ou celles abandonnées».
Fédérer les efforts
Fédérer et conjuguer tous les efforts avec le ministère de l’Enseignement et la Formation professionnels, le secteur de l’Enseignement supérieur a été une des nombreuses orientations de M. Ballalou, pour, a-t-il précisé, «créer des passerelles en matière de recherche sur les différents aspects du patrimoine, tel que la restauration des polychromies et l’examen bactériologique des parasites qui rongent le bois». Le ministre a rappelé que ces mesures interviennent en application des orientations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a fait de La Casbah d’Alger, «une de ses priorités». «Nous avons pris l’engagement avec l’Unesco de restaurer La Casbah d’Alger, car le Comité du patrimoine de cette institution onusienne aura à examiner le dossier de cette cité millénaire lors de la prochaine session», a encore rappelé M. Ballalou, avant d’ajouter que cela sera une opportunité pour «mettre en valeur tous les efforts du gouvernement algérien pour la promotion du patrimoine culturel».
Depuis son classement, La Casbah d’Alger a connu une multitude d’opérations, de travaux d’urgence et de plans pour la préservation, la restauration et éventuellement l’exploitation du site, dont le classement en secteur sauvegardé en 2003 ou le Plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur, adopté par le gouvernement en 2012.
Depuis l’approbation de ce Plan, plusieurs sites historiques ont été restaurés, dont la Citadelle d’Alger ou Dar Es Soltane, ouverte partiellement aux visiteurs depuis novembre 2020, et la mosquée de Ketchaoua inaugurée en avril 2018. Ainsi, des maisons historiques, à savoir celles de la moudjahida Djamila Bouhired et du défunt artiste Mahieddine Bachtarzi, ainsi que le mausolée de Sidi Abderrahmane Ethaalibi ont été restaurés.