Les transports publics urbains font cruellement défaut vendredi, au centre et à la périphérie de la ville de Chlef. C’est la galère souvent pour les habitants qui doivent se déplacer pour des achats de produits essentiels et surtout les collégiens et lycéens obligés de sortir vendredi matin pour suivre des cours de soutien en prévision des examens de fin d’année.
Ces derniers, faute de bus de transport, sont contraints, la plupart du temps, de parcourir une longue distance à pied ou de solliciter des taxis privés dont les tarifs ne sont pas souvent à la portée des bourses moyennes.
Ce phénomène, qui a tendance à perdurer dans le temps, repose le problème d’organisation des transports urbains et la continuité de ce service public pendant les week-ends et les jours fériés, et même en fin de journée, sachant que des commerces et des espaces publics demeurent ouverts le soir. Pourtant, ce ne sont pas les moyens de transport qui manquent à Chlef, puisque on compte un parc important de ce type de véhicules dans la région. En conséquence, les autorités concernées doivent se pencher sur la question pour faciliter les mouvements de personnes pendant le vendredi, jour de repos certes, mais pas pour tout le monde.
Parler des difficultés de transport urbain dans la ville de Chlef, c’est évoquer inévitablement le manque d’équipements de proximité, tels que les marchés des fruits et légumes, les aires de jeu pour enfants, les structures culturelles et de loisirs, etc.
L’unique marché le plus proche et continuellement fréquenté par les consommateurs se trouve à Haï Bensouna, à l’ouest de la ville. Le projet de réalisation d’un marché couvert semble avoir été relégué aux oubliettes pour des raisons inconnues, à l’instar des autres infrastructures publiques inexistantes, comme le supermarché et le parking à étages, maintes fois promis aux habitants, ainsi qu’un centre culturel pour les activités de jeunes (l’ancien centre des années 70 étant abandonné à son triste sort). Et comment expliquer aussi que le nouveau parc de loisirs de Hai Nasr, qui s’étend sur une superficie de 25 ha, ne soit toujours pas totalement opérationnel ni doté des équipements de jeux essentiels ?