Le chef de la diplomatie souligne que «le gouvernement algérien a décidé de présenter officiellement la candidature de l’une de ses filles des plus intègres et des plus compétentes en termes d’appartenance africaine, l’ambassadrice Selma Malika Haddadi, au poste de vice-présidente de la Commission de l’UA».
Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a procédé, lundi soir à Addis-Abeba (Ethiopie), au lancement officiel de la campagne de la candidate de l’Algérie au poste de vice-présidente de la Commission de l’Union africaine (UA), l’ambassadrice Selma Malika Haddadi. Le lancement de cette campagne a eu lieu lors d’une cérémonie organisée par l’ambassade d’Algérie à Addis-Abeba, en présence d’un grand nombre de membres du corps diplomatique accrédités auprès de l’UA ainsi que de hauts responsables de l’organisation continentale.
Lors de son intervention à l’occasion, le chef de la diplomatie algérienne a expliqué l’objectif de cette candidature. «La candidature de l’ambassadrice Haddadi aux élections prévues en février prochain dénote l’attention particulière que porte le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à la contribution de l’Algérie au renforcement de l’action africaine commune, en vue de réaliser les objectifs de paix, de stabilité et de développement sur le continent», a-t-il indiqué.
Selon lui, cet engagement «découle de la forte volonté de l’Algérie de conférer davantage d’efficacité et d’efficience à la gouvernance de l’UA, afin de relever les différents défis auxquels le continent africain est confronté et valoriser les acquis obtenus récemment sur plus d’un plan».
Il a cité, dans ce sens, l’adhésion de l’UA en tant que membre permanent au G20, la consécration du principe de la propriété africaine des opérations de construction et de maintien de la paix dans le continent, et l’acceptation croissante par les membres de la communauté internationale de la légitimité des revendications liées à la réparation de l’injustice historique subie par l’Afrique au Conseil de sécurité de l’ONU.
Ahmed Attaf a également souligné la réponse positive aux appels à permettre aux pays africains d’avoir une représentation équitable au sein des organisations financières et bancaires internationales. «Dans deux mois, a-t-il indiqué, les Etats membres de notre organisation auront l’occasion d’élire une nouvelle direction à la tête de la Commission de l’Union africaine», a-t-il déclaré.
«Une diplomate chevronnée»
Cette opération, a-t-il dit, peut paraître comme une «mission simple et ordinaire, sachant que nous sommes passés par cette pratique au moins cinq fois depuis le passage de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA) à l’Union africaine (UA), et pas moins de quinze fois depuis la création de l’OUA en 1963».
«Nous croyons fermement que les prochaines élections ne seront pas ordinaires», a-t-il ajouté, en précisant que «la période que nous vivons n’est pas ordinaire, étant marquée par des crises complexes et de profondes perturbations, voire une période d’incertitude mondiale». «Il est indéniable que le monde a fortement besoin de beaucoup de sagesse politique et de clairvoyance stratégique, deux valeurs qui ont depuis toujours caractérisé la famille africaine», a-t-il soutenu.
L’Algérie, a-t-il enchaîné, aspire à ce que «notre organisation continentale, l’UA, joue un rôle prépondérant dans le traitement de cette situation mondiale déplorable, en plaidant pour les principes et règles qui constituent le fondement du système international contemporain».
Dans cette perspective, a-t-il expliqué, «le gouvernement algérien a décidé de présenter officiellement la candidature de l’une de ses filles des plus intègres et des plus compétentes en termes d’appartenance africaine, l’ambassadrice Selma Malika Haddadi, au poste de vice-présidente de la Commission de l’UA».
Ce faisant, sur le parcours de la diplomate, qui a été récemment nommée ambassadrice en Ethiopie et représentante permanente auprès de l’UA et de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, il a précisé : «C’est une experte juridique et une diplomate chevronnée.», Si elle est élue, en février prochain, l’ambassadrice Haddadi, selon lui, œuvrera pleinement «à garantir que la Commission de notre organisation continentale fonctionne selon les meilleures normes de gestion en matière de ressources humaines et financières».
«Elle apportera à la Commission l’énergie nécessaire, la dynamique et la compétence requises pour une gestion plus efficiente et plus efficace en vue de libérer le potentiel immense de l’Afrique que nous voulons et que nous chérissons», a-t-il assuré.