Vestiges de l’arche de Noé : Se trouvent-ils sur une montagne de Turquie ?

05/04/2025 mis à jour: 05:22
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Le mont Ararat de la province d’Ağrı, dans l’Est de la Turquie, retient l’attention des scientifiques et des universitaires désireux d’entreprendre des recherches au sujet de l’Arche du prophète Noé - Photo : D. R.

Pour les géologues, Durupinar est une simple formation naturelle. Mais pour une équipe de chercheurs, le site abriterait en réalité la preuve de l’existence de l’arche de Noé. Figure biblique du livre de la Genèse, Noé a construit un navire sur l’ordre de Dieu afin de sauver sa famille ainsi qu’un couple de chaque espèce animale pour les sauver du Déluge.

Cela fait de nombreuses années que les chercheurs s’intéressent au lien entre ce récit et le site turc de Durupinar situé à 30 kilomètres au sud du mont Ararat.Selon l’histoire racontée dans la Genèse, c’est à cet endroit qu’aurait échoué l’arche de Noé au moment du retrait des eaux. Une équipe de scientifiques a mené de nouvelles analyses du sol de la formation, relayées par Arkeonews, et estime que le site de Durupinar pourrait abriter les restes fossilisés de l’arche de Noé.

L’idée d’un lien entre Durupinar et l’arche de Noé n’est pas nouvelle. La première observation est purement visuelle, la formation ayant bel et bien la forme d’une coque de bateau. Mais ses dimensions sont également très proches de celles supposées de l’arche Noé, qui aurait mesuré «300 coudées de long, 50 coudées de large et 30 coudées de haut», soit environ 134 mètres de long, 22 mètres de large et 13 mètres de haut.

La structure géologique de Durunipar mesure quant à elle 164 mètres de long. L’équipe de recherche sur le mont Ararat et l’arche de Noé, composée d’experts de l’université technique d’Istanbul, de l’université Agri Ibrahim Cecen et de l’université Andrews aux États-Unis, a prélevé 30 échantillons sur le site.

Les analyses ont permis d’identifier des traces de matériaux argileux, des dépôts marins et des restes de vie marine, notamment des mollusques. Ils ont été datés de 3500 à 5000 ans, soit la période du déluge tel que décrit dans les récits religieux.

«D’après les premiers résultats, on pense qu’il y a eu des activités humaines dans cette région depuis la période chalcolithique», indique le professeur Faruk Kaya, vice-recteur de l’université Agri Ibrahim Cecen et auteur principal de l’étude.

Cela suffit-il à affirmer que le site abrite les vestiges de l’arche de Noé ? Non, bien sûr. Mais les chercheurs estiment que ces éléments sont suffisamment intéressants pour ouvrir la voie à d’autres investigations. Les membres de ce groupe de recherche se heurtent toutefois au scepticisme d’une partie de la communauté scientifique, notamment des géologues, qui estiment que la formation de Durupinar est un repère naturel, lié à un simple phénomène d’érosion.

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