Vers un troisième remaniement ministériel

25/04/2022 mis à jour: 00:44
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Plus de deux ans après son arrivée au pouvoir, le président Tebboune entend opérer un troisième remaniement partiel de son gouvernement alors que l’Algérie est confrontée à une crise économique et financière.

Lors de sa rencontre périodique avec des représentants de la presse nationale, il a évoqué la possibilité d’opérer un remaniement ministériel, faisant remarquer que l’objectif escompté est de parvenir à l’efficacité dans la mise en œuvre des décisions prises en Conseil des ministres et lors des réunions du gouvernement.

Il n’a pas en revanche précisé la date ou l’ampleur dudit remaniement. Alors que certains ministres ont «failli» dans l’exercice de leurs fonctions, selon lui, le remaniement ministériel, s’il devait avoir lieu, s’effectuera «en fonction des résultats de chaque secteur».

La norme sera «le taux d’application des décisions prises lors des Conseils des ministres», a fait savoir le président Tebboune. Evoquant les départements ministériels ayant réussi à concrétiser les décisions du Conseil des ministres, il a cité le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale.

Ce dernier a prouvé, «deux semaines seulement après la tenue du Conseil des ministres, sa disposition à traduire sur le terrain les mesures liées à l’allocation chômage, avant d’enchaîner avec la délivrance des cartes Chifa au profit des chômeurs, une opération qui se poursuit d’ailleurs à l’heure actuelle», s’est félicité le locataire d’El Mouradia.

Ce n’est pas la première fois que le chef de l’Etat opère un remaniement ministériel de son Exécutif. Trois semaines après les élections législatives, marquées par une abstention record, le président Abdelmadjid Tebboune avait dévoilé, en juillet 2021, les noms des 34 membres de cette équipe, dont 17 ont été reconduits.

Les principaux ministres sortants étaient reconduits, à l’exception des portefeuilles des Affaires étrangères et de la Justice. Fin juin 2021, le président Tebboune a nommé Premier ministre Aïmene Benabderrahmane, un technocrate de 53 ans, ministre des Finances dans l’équipe précédente, en remplacement de Abdelaziz Djerad, démissionnaire au lendemain des élections législatives du 12 juin.

Une nomination qui traduisait la volonté du pouvoir exécutif de juguler la grave crise socioéconomique à laquelle est confronté le pays. Le chef de l’Etat avait procédé aussi, en février 2021, à un remaniement partiel de son gouvernement, qui était très attendu, mais sans changement d’équipe majeur, à la veille du 2e anniversaire du mouvement de protestation populaire, le hirak.

La plupart des ministères régaliens, Affaires étrangères, Intérieur et Justice, avaient conservé leurs titulaires, à l’exception des portefeuilles stratégiques de l’Energie et des Finances. 

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