Veron Mosengo Omba à Alger en contrôleur

11/01/2023 mis à jour: 21:12
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Le secrétaire général de la Confédération africaine de football (CAF) Véron Mosengo-Omba

Le secrétaire général de la Confédération africaine de football (CAF), Veron Mosengo Omba, est dans nos murs depuis quelques jours pour s’enquérir des conditions qui président le début du Championnat d’Afrique des nations (CHAN-2022, décalé à 2023) réservé aux joueurs locaux. C’est le 3e voyage en Algérie de la cheville ouvrière de la Confédération depuis son intronisation comme secrétaire général de la CAF dans la foulée de l’élection du Sud-Africain Patrice Motsepe à la tête de l’instance faîtière du football africain. Veron Mosengo Omba est déjà venu en Algérie il y a quelques années. A l’époque, il était le responsable régional de la division associations membres de la FIFA pour les zones Afrique et Caraïbes. Sa visite en Algérie faisait suite à une invitation que lui avait adressée la Fédération algérienne de football (FAF) qui avait initié, en collaboration avec la FIFA, la révision des statuts de la fédération. Veron Mosengo Omba était l’homme de confiance du président de la FIFA, Gianni Infantino, et il le demeure jusqu’à ce jour. C’est lui qui l’a mis dans les bagages de Patrice Motsepe lorsqu’il a décidé de le faire Roi. En 2020 et 2021, la FAF et Veron ont beaucoup échangé sur les nouveaux statuts. Pour mémoire, l’actuel secrétaire général de la CAF, il ne l’était pas encore au moment des échanges épistolaires indiqués, avait adressé une lettre, sous forme de mise en garde, à la Fédération algérienne à travers laquelle elle l’a sommé de procéder à la validation des nouveaux statuts avant l’assemblée générale élective, qui était en préparation, sous peine de prononcer de lourdes sanctions ponctuées d’invalidation de l’élection du futur président. Forte de son bon droit, la fédération n’a pas obtempéré à l’injonction dictée de Zurich (siège de la FIFA). Le temps lui a donné raison. C’était un bluff. La FIFA et Veron ne pouvaient sanctionner l’Algérie, comme l’intéressé avait brandi la menace pour la seule raison que la fédération n’avait enfreint ni ses statuts ni ceux de la FIFA. En Algérie, ils étaient nombreux à enfourcher ce cheval de bataille (perdue d’avance) et prédire des sanctions de la FIFA. Certains ont avancé la suspension de l’équipe nationale. Rien que ça. La fièvre est tombée, las d’attendre l’annonce de sanctions, les esprits se sont calmés et la raison a pris le dessus. Le secrétaire général de la CAF doit encore se souvenir de cet épisode qui a beaucoup fait rire. Il doit être au courant que sa missive n’a pas modifié le cours de l’histoire du football algérien. Après sa réception et la non-application des exigences contenues dans le document, la Fédération algérienne de football a organisé deux assemblées générales électives avec les anciens statuts qui ont toujours cours. Les deux ont été validées sans que Veron ne prononce la moindre sanction contre la FAF. Sa lettre a provoqué une petite tempête dans un verre d’eau au grand dam de ceux qui appelaient de tous leurs vœux l’intervention de la FIFA dans les affaires de la FAF. Il est bien loin le temps où l’évocation du nom de Veron Mosengo Omba soulevait un fol espoir dans le camp de ceux qui voulaient sauver leur «petit» préféré. 

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