La wilaya de Annaba a été le point de convergence des efforts nationaux pour la protection de l’enfance, jeudi dernier, lors de la 2e rencontre régionale sur «l’enfance en Algérie». Organisé à l’hôtel Sabri par l’Organe national de protection et de promotion de l’enfance (ONPPE), en collaboration avec le Conseil national économique, social et environnemental (Cnese) et l’Unicef, cet événement coïncidait avec la célébration du 32e anniversaire de la ratification par l’Algérie de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE). La rencontre a réuni des représentants du comité permanent de coordination de l’ONPPE, le wali de Annaba, le directeur de la santé publique (DSP), ainsi que diverses autorités locales et sécuritaires.
Elle a permis d’évaluer, selon les participants, les progrès réalisés dans la mise en œuvre des mécanismes de protection et de promotion des droits des enfants en Algérie, tout en consolidant les acquis pour mieux relever les défis à venir. «Notre présence à Annaba se veut une station pour l’évaluation et la consolidation des acquis en matière de protection de cette frange de la société que compose 17 millions d’enfants, et une opportunité pour les renforcer dans le cadre du plan d’action 2025-2030», a déclaré Meriem Cherfi, déléguée nationale à la protection de l’enfance.
Elle a souligné que les droits de l’enfant ont été constitutionnalisés, et que l’Algérie reste pleinement engagée à leur mise en œuvre. Les travaux de la rencontre ont inclus des ateliers thématiques autour de sujets-clés tels que le renforcement du cadre juridique dans le domaine de l’enfance, la garantie de la qualité des services de base pour les enfants, la prévention contre les dangers liés à la drogue, la toxicomanie et l’internet, et la promotion du bien-être social et de soins de santé de qualité.
Loin des médias, ces discussions ont permis de recueillir des recommandations pour élaborer une vision alignée sur les évolutions sociétales et d’améliorer les dispositifs existants. «Ces rencontres régionales offrent une plateforme unique pour échanger avec les partenaires et les enfants eux-mêmes, afin de répondre au mieux à leurs besoins», a affirmé Mme Cherfi. Depuis l’adoption de la CIDE en 1992, l’Algérie n’a cessé de renforcer son arsenal juridique et institutionnel en faveur de l’enfance.
Elle a brillé dans le domaine des droits de l’enfant, à travers les différentes lois et législations, ainsi qu’à son adhésion à différentes conventions liées aux droits de l’homme et plus particulièrement aux droits de l’enfant. Il en est ainsi de la Convention internationale des droits de l’enfant (1989) qui garantit les droits fondamentaux des enfants et de l’Organisation internationale du travail (OIT), notamment les dispositions relatives à l’éradication du travail des enfants.
Le code algérien de la famille, qui contient des dispositions spécifiques sur la protection des enfants, et la loi n°15-12 relative à la protection de l’enfance, qui prévoit des mécanismes d’intervention rapide en cas de menace ou de violation des droits des enfants, en sont d’autres. Concernant le plan d’action 2025-2030, il met l’accent sur la réduction des inégalités, la création d’environnements sécurisés pour les enfants et l’accès à une éducation et des soins de santé de qualité. «Cette stratégie vise à intégrer les enfants dans les processus de décision les concernant, en valorisant leur rôle en tant qu’acteurs à part entière de la société», estiment les participants.
A l’ouverture des travaux de la 2e rencontre régionale sur l’enfance, le wali de Annaba, Abdelkader Djellaoui, a indiqué que «la 2e rencontre régionale sur l’enfance à Annaba marque une étape importante dans le renforcement de la protection et de la promotion des droits des enfants en Algérie. Elle témoigne de l’engagement continu des autorités du pays et ses partenaires pour bâtir un avenir meilleur pour les générations futures».