Université Oran 2 : Le patrimoine national à l’honneur

16/03/2024 mis à jour: 05:09
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Le Centre d’enseignement intensif des langues (CEIL), de l’université Oran 2, a eu la géniale idée d’organiser une journée sur le patrimoine national, le samedi 9 mars. 

Les apprenants du français se sont mobilisés pour présenter des tenues vestimentaires et des plats et gâteaux traditionnels appartenant à notre culture profonde. Ainsi, l’assistance, assez nombreuse, a découvert la signification des bijoux kabyles et la symbolique de leur emplacement sur le corps de la femme, dont l’habit est traditionnellement la robe kabyle entourée d’une foutta (pagne) autour de la taille, le tout dans une gamme de couleurs chatoyantes. Le caraco, lui aussi, a été à l’honneur, à travers l’histoire de son évolution. 

Cette veste, apparue à Alger au XIXe siècle, et très prisée lors des mariages algériens, est une version aboutie de croisements et d’hybridations survenus sur le long temps. Nous retiendrons que son ancêtre est la «ghlila» algérienne, une robe de forme longue. Différents types de couscous ont permis aux présents de connaître les variantes de ce mets, leurs origines et d’éprouver leur goût. 

Pareillement, plusieurs sortes de «m’ssemen», de «maqroud» (ou maqroutt), de «m’bessess» ont été présentées avec force détail, allant jusqu’à mettre de l’eau à la bouche des plus réservés dans le public. Après le «r’fiss», le «kaâbouch» (maâkar) et le «tletli», qui rappellent l’Algérie profonde, le «griwech» a fini par exciter bon nombre de papilles. 

La déclamation, par un invité, d’un qaçid du chi’îr el melhoun, a, pour ainsi dire, donné un aperçu sur le patrimoine immatériel algérien. Après quoi, les présents ont pu vérifier la qualité et apprécier les nuances de goûts et de flaveurs lors d’une séance de dégustation des plats et mets exposés. 

L’organisation et les présentations étaient de très bonne facture. Mais au-delà de la forme, l’intérêt de la jeune génération à la chose culturelle, et tout particulièrement au patrimoine de leur patrie, trace désormais les sentiers de l’espoir vers la consolidation de l’acquis, et la réappropriation des repères culturels algériens. Ainsi, est chassée la lourdeur qui leste, parfois, notre mémoire, souvent encline à l’oubli.    

Mohammed Berrached

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