Dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de la Langue maternelle, la Faculté des lettres et des langues de l’université de Béjaïa, en collaboration avec plusieurs laboratoires de recherche, a organisé une journée d’étude sur le thème de l’enseignement des langues en Algérie.
Cette initiative, qui s’est déroulée mercredi dernier, dans la salle de conférence du laboratoire de recherche et étude amazigh, ont débattu de plusieurs thématiques, dont «La problématique : quelle place est réellement réservée aux langues maternelles dans l’apprentissage des langues étrangères en Algérie, et comment elle peuvent-elles servir de pont vers l’acquisition des langues étrangères ?
Les intervenants, partageant la même vision, ont souligné l’importance de la langue maternelle comme fondement pour l’enseignement des langues étrangères.
Selon eux, la langue maternelle ne devrait pas être reléguée au second plan, mais plutôt intégrée de manière essentielle dans le processus d’apprentissage linguistique. En effet, celle-ci représente bien plus qu’un simple moyen de communication quotidien ; elle constitue une passerelle indispensable pour les apprenants des langues étrangères.
Nabil Saadi, professeur et responsable du domaine des langues étrangères, a souligné que «l’exclusion de la langue maternelle dans l’enseignement est une erreur majeure. Il affirme que son utilisation est non seulement nécessaire, mais aussi obligatoire, car elle facilite grandement l’apprentissage et l’acquisition des langues étrangères».
De même, M. Tabti Farid, professeur et responsable du domaine de la langue et littérature arabe, a conforté cet avis en ajoutant que «la langue maternelle représente la quintessence même de la culture et de l’identité de l’apprenant ainsi que de l’enseignant. Mettre cette langue de côté reviendrait à effacer les valeurs fondamentales de l’individu».
Ainsi, il est clair que pour favoriser un véritable développement linguistique, il est impératif de reconnaître la valeur intrinsèque de la langue maternelle. En l’intégrant pleinement dans les programmes d’enseignement des langues étrangères, l’Algérie pourrait non seulement enrichir l’expérience d’apprentissage des apprenants, mais également préserver et promouvoir sa richesse culturelle et identitaire, s’accordent à dire les spécialistes. Amroun Chafik