Université : Ce qu’il y a de nouveau pour les bacheliers

28/06/2022 mis à jour: 17:30
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Djamel Boukrata, directeur de la formation au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a expliqué, dans une intervention médiatique hier sur la chaîne Echorouk, que les orientations universitaires des nouveaux bacheliers se feront sur la base d’une moyenne pondérée, répondant cette année encore à la loi de l’offre et de la demande.

«Il est demandé aux élèves et à leurs parents de se montrer réalistes au moment de remplir la fiche de vœux», a-t-il souligné. D’ores et déjà, les moyennes permettant aux bacheliers de prétendre aux filières médicales ont été fixées à 15 au minimum, en prenant en compte la note des sciences expérimentales selon une moyenne pondérée. Cela dépendra aussi du nombre de places pédagogiques.

De nouvelles spécialités ont été intégrées au cursus universitaire, dont une licence spécialisée en pharmacie, réservée aux bacheliers des filières des sciences expérimentales, des mathématiques et des math-techniques.

«Cela vient en appui de la formation en pharmacie intégrée dans la filière médicale, notamment dans le cadre de l’orientation du gouvernement qui parie grandement sur l’industrie pharmaceutique, dans laquelle il y a eu beaucoup d’investissements. Cela a trait à tout ce qui concerne l’industrie et la commercialisation des médicaments», explique Djamel Boukrata. L’idée est de mettre en coordination la formation universitaire avec la réalité du marché et les orientations de l’Etat algérien.

Dans la perspective de travailler à assurer la sécurité alimentaire, la sécurité hydrique, la sécurité cybernétique et la sécurité énergétique du pays, des filières spécialisées dans ces domaines devront voir le jour. Aussi est-il prévu la création cette année de deux écoles supérieures en agriculture saharienne à Adrar et à El Oued, dont la moyenne d’acceptation oscille entre 13 et 14. «Il est indéniable que l’agriculture saharienne possède de grandes potentialités, le président de la République a donné des instructions dans ce sens», explique M. Boukrata.

D’autres filières réservées aux matheux devront également être ajoutées au catalogue de la formation universitaire. Il s’agit, notamment, d’un parcours dans le génie civil baccalauréat math-techniques spécialité génie civil, un parcours dans le génie des procédés baccalauréat math-techniques spécialité génie des procédés, un parcours dans le génie électrique baccalauréat math-techniques spécialité génie électrique, ainsi qu’un parcours dans le génie mécanique baccalauréat math-techniques spécialité génie mécanique.

Celles-ci s’ajoutent à la création l’année dernière des Ecoles supérieures des mathématiques et de l’intelligence artificielle, dont les moyennes d’accession sont très élevées.

En tout et pour tout, il y a 111 établissements à travers le territoire national prêts à accueillir les futurs bacheliers, quel que soit le taux de réussite au baccalauréat.

A une question relative au fait que certaines filières universitaires offrent peu de débouchés, le directeur de la formation au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a considéré que le rôle de l’université est d’abord et avant tout de diffuser le savoir.

«Le ministère de l’Enseignement supérieur fait des évaluations régulières. Nous avons ainsi noté qu’il y avait un déséquilibre entre le nombre d’étudiants se dirigeant vers les filières scientifiques et technologiques et ceux qui se destinent aux spécialités des sciences humaines, et nous travaillons à ce qu’il y ait de nouveau un équilibre entre les deux grands espaces de savoir», a expliqué Djamel Boukrata.

 


 

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