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Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, s’est rendu hier en Egypte pour participer, aujourd’hui et demain à Charm El-Cheikh, au Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la 27e Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP27). Jusqu’au 18 novembre, les enjeux climatiques seront au centre des attentions des décideurs du monde entier. L’objectif : baisser les émissions de gaz à effet de serre de 45% d’ici à 2030 pour avoir une chance de limiter le réchauffement à 1,5°C par rapport à l’ère pré-industrielle, objectif le plus ambitieux de l’accord de Paris. Près de 200 pays se sont donc réunis dans le but de donner un nouveau souffle à la lutte contre le réchauffement climatique et ses impacts. D’ailleurs, cette COP27 connaît un début historique et pour cause : le financement des pertes et dommages a été officiellement inclus dans le programme de la COP. Une bonne nouvelle d’autant plus que les pays pauvres et vulnérables, peu responsables du réchauffement mais très exposés à ses conséquences dévastatrices, insistaient depuis des mois pour que cette question des «pertes et dommages» soit officiellement inscrite à l’ordre du jour de la COP, ce à quoi les pays riches étaient très réticents. D’ailleurs, Sameh Shoukry, le ministre des Affaires étrangères et Président de la Cop27 a affirmé que «si l'adaptation n'est pas faite et si la question du financement n'est pas réglée, alors nous continuerons de prendre du retard. Il n’y a pas d’autre choix que d’aller de l’avant pour atteindre nos objectifs». Et de poursuivre : «L’Egypte ne s’épargnera aucun effort.» De son côté, le président sortant de la précédente COP à Glasgow, Alok Sharma, a affirmé qu’aussi difficile que soit le moment actuel, «l’inaction équivaut à de la myopie et ne peut que retarder la catastrophe climatique». Pour sa part, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a commenté le dernier rapport alarmant de l’Organisation météo mondiale qui indique que les années 2015-2022 sont en passe d’être les huit années les plus chaudes jamais enregistrées. «Alors que la COP27 commence, notre planète envoie un signal de détresse. Cette chronique du chaos climatique montre tellement clairement que le changement se produit à une vitesse catastrophique, dévastant les vies sur tous les continents», a-t-il ajouté, appelant à y répondre par des «actions ambitieuses et crédibles». Par ailleurs, le gouvernement australien a annoncé qu’il se porterait candidat pour accueillir conjointement avec les pays du Pacifique la Conférence des Nations unies sur le changement climatique en 2026. Chris Bowen, ministre du Changement climatique et de l’Energie, a déclaré samedi que le gouvernement avait décidé de ne pas se porter candidat à l’organisation de la 29e session de la Conférence des parties (COP29) à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques en 2024 et qu’il se concentrerait plutôt sur 2026. «Notre délégation à la COP27 et notre candidature à la COP31 contribueront grandement à la transformation économique de l’Australie vers une économie neutre en carbone, ainsi qu’à renforcer les partenariats commerciaux verts et à garantir des emplois pour les travailleurs australiens», a-t-il déclaré.