Une ombre sur le tableau noir

12/01/2022 mis à jour: 01:17
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Quand rien ne va, rien ne va.

Cette formule, peu connue d’un vague cousin d’Albert Einstein, explique en gros la loi des séries et cette propension à accumuler les mauvais résultats, avec cette application pratique en Algérie, pénurie de produits alimentaires de base comme au Néolithique, économie en panne comme dans les années 1980, le FLN au pouvoir comme dans les années 1960, réformes introuvables comme dans les années 1990, corruption et bureaucratie comme depuis les années 1970 et, pour finir, un match nul très nul en entame de la Coupe d’Afrique des nations.

On pourrait évidemment ajouter 300 détenus d’opinion, l’interdiction des rassemblements et réunions, la surveillance de toute expression ou activité politique, inflation, dévaluations et Kamel Rezig. Bien sûr, le Président aurait expliqué qu’il est injuste de noircir le tableau, ce qui n’a rien à voir avec le continent noir, car on peut imaginer qu’il aurait bien aimé voir l’Algérie gagner par 15 à zéro pour compenser un peu le reste.

Mais sans rentrer dans le débat du verre à moitié vide ou à moitié plein, puisqu’il n’y a pas d’eau malgré les pluies, tout n’est pas fini, le même Président a annoncé, deux ans après son investiture, que cette année serait celle du décollage économique, il reste donc 11 mois et demi pour concrétiser cette énième promesse présidentielle.

En attendant, on a appris que le Premier ministre aurait débloqué 2 milliards de dollars pour renflouer la compagnie Air Algérie qui continue de racketter les Algérien(ne)s autant sur les vols intérieurs qu’extérieurs.

Là où on attendait l’ouverture du ciel ou le résultat de l’enquête diligentée par le même Premier ministre sur les prix exorbitants de la compagnie qui a le monopole du ciel national, on a encore donné de l’argent à Air Algérie, une prime à l’incompétence pour continuer à payer ses 10 000 salariés, dont des enfants de notables bien installés ici et à l’étranger.

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