Facilitation du commerce, énergies renouvelables, investissements, emplois et migration sont les dossiers débattus lors des discussions entre les deux parties. Il était question lors des discussions de tracer les perspectives pour 2025-2029.
Une délégation conduite par Florian Ermacora, chef d’unité pour l’Afrique du Nord au sein du département de la Commission européenne responsable des relations avec le voisinage de l’Union européenne (UE), a effectué une visite de travail en Algérie du 27 au 30 janvier. C’est ce qu’indique un communiqué de la Délégation de l’UE parvenu hier à notre rédaction. Outre le département en charge du voisinage de l’UE, la délégation comprenait également des représentants des départements de l’énergie, des affaires intérieures, de la migration et des affaires étrangères de l’UE.
La délégation européenne a eu à rencontrer durant ces quatre jours de visite des représentants de plusieurs départements ministériels algériens, notamment les Affaires étrangères, l’Energie et les Mines, les Ressources en eau, l’Industrie, le Commerce et les Finances. Les fonctionnaires européens ont également été reçus à l’Agence algérienne de promotion des investissements (AAPI).
Au cours de ces réunions, les discussions ont porté sur la future coopération dans les domaines de l’investissement, de la facilitation du commerce, des énergies renouvelables, de la migration, de la culture et de la création d’emplois, et ce, pour la période 2025-2029. A l’occasion de cette mission, M. Ermacora a réaffirmé la volonté de l’UE de donner un nouvel élan à la coopération entre l’Algérie et l’UE dans le cadre du développement d’un «nouveau pacte pour la Méditerranée».
C’est en effet la nouvelle proposition de l’UE pour ses voisins du bassin méditerranéen. «Une politique commune, c’est ce qu’on veut développer dans le cadre de ce nouveau pacte avec l’Algérie», avait pour rappel souligné le 4 décembre à Alger l’ambassadeur européen à Alger, lors d’une rencontre avec la presse au lendemain d’une rencontre avec l’AAPI sur l’investissement.
Il reste maintenant les détails sur le contenu de ce nouvel outil de coopération euro-méditerranéenne que l’UE veut promouvoir dans la région. En attendant, notons que cette visite intervient, faut-il le noter, au moment où l’attention est focalisée sur la révision de l’accord d’association. Une réunion était d’ailleurs annoncée pour ce début d’année, mais la date n’est pas encore rendue publique. Cela dit, du côté algérien, les préparatifs et les orientations s’enchaînent sur ce dossier.
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, est revenu sur cette révision lors du dernier Conseil des ministres. Il a affirmé que la démarche vient «soutenir les bonnes relations» entre les deux parties et repose sur le principe gagnant-gagnant, précisant que la révision «ne résulte pas d’un conflit, mais vise à soutenir les bonnes relations entre l’Algérie et l’Union européenne en tant que partenaire économique sur la base du principe gagnant-gagnant», selon le communiqué du Conseil des ministres.