Histoire commune, entente, coopération et consultation permanente… l’Algérie et la Tunisie continuent d’entretenir une relation bilatérale plus que fraternelle et dépassant largement le stade de bon voisinage. Cette parfaite entente s’est matérialisée, ces derniers mois, par un dense échange de visites, d’accords et un travail commun pour le développement des zones frontalières communes.
Les deux pays espèrent encore aller de l’avant pour, comme l’a affirmé hier un communiqué du ministère des Affaires étrangères, «hisser le niveau de leurs relations au rang de partenariat stratégique». Cela passe par des faits et des actes. Et ils sont nombreux, à commencer par l’instauration, depuis 2023, du sommet tripartite qui réunit les présidents Abdelmadjid Tebboune, Kaïs Saïed et Younès El Menfi (Libye).
Après une rencontre à Alger, les trois dirigeants se sont revus, en mars 2024, à Tunis, en Tunisie, où ils ont décidé de «former des groupes de travail conjoints chargés de coordonner les efforts pour protéger la sécurité des frontières communes contre les dangers et les flux de la migration irrégulière et d’autres manifestations de la criminalité organisée, et de développer une approche participative du développement de ces régions».
La démarche est judicieuse, puisque les régions frontalières, notamment entre l’Algérie et la Tunisie, ont toujours souffert d’une insuffisance en matière de développement. Vendredi dernier, le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a remis une invitation officielle au président tunisien pour assister aux festivités de la célébration du 70e anniversaire du déclenchement de la Révolution.
Dans une déclaration, le ministre a affirmé que le président Abdelmadjid Tebboune «veille au maintien d’un contact permanent et à la coordination continue avec son frère, le président Kaïs Saïed, et ce, dans le cadre de leurs efforts soutenus pour la promotion effective des relations algéro-tunisiennes aux plus hauts niveaux et le renforcement de leur entente vis-à-vis des mutations régionales et internationales».
L’entente entre Alger et Tunis s’est matérialisée également par des initiatives en faveur de la circulation des personnes, particulièrement à travers la reprise des dessertes du train Annaba-Tunis en août dernier. Cette reprise, qui intervient après trois décennies de suspension, a été accueillie avec beaucoup de satisfaction par les voyageurs des deux pays. L’Algérie a soutenu, à plusieurs reprises, la Tunisie afin de l’aider à traverser sa crise économique et financière. Cela augure d’un avenir meilleur pour les relations entre les deux pays.