Certains ont été frustrés de n’avoir pas pu assister, mais se sont consolés en ayant eu la possibilité de suivre le spectacle en direct à la télévision ou alors d’avoir les images par le biais d’internet et sur les réseaux sociaux et ils sont aussi nombreux à opter pour cette solution.
Nombreux sont ceux qui ont tant souhaité décrocher un billet d’entrée pour la cérémonie d’ouverture de la 19e édition des JM-2022 d’Oran qui a eu lieu dans la soirée de samedi au nouveau complexe sportif de Belgaïd.
Parmi les plus intéressés, ceux qui ne viennent pas forcément du milieu sportif, certains ont été frustrés de n’avoir pas pu assister, mais se sont consolés en ayant eu la possibilité de suivre le spectacle en direct à la télévision ou alors d’avoir les images par le biais d’internet et sur les réseaux sociaux et ils sont aussi nombreux à opter pour cette solution, car continuellement connectés.
«J’aurais aimé être sur place, car rien ne vaut un live. J’ai bien suivi les images, mais assister physiquement, c’est une autre dimension, car on est dans l’ambiance, on ressent les vibrations, on vit les ovations, etc.», explique Ali, un jeune commerçant, précisant qu’il était prêt à payer le prix fort mais cela n’a pas été possible.
L’événement en lui-même ne l’a pas déçu. «Je pense, ajoute-t-il, qu’on a eu droit à une ouverture digne d’un grand événement comme celui-ci.» Pour ceux qui avaient émis le souhait d’assister, les avis sont plutôt positifs. «Oran a déjà organisé des cérémonies d’ouverture à plusieurs occasions, comme cela a été le cas pour le Festival du film arabe, mais là, c’est une tout autre dimension et j’ai malheureusement raté le rendez-vous en n’ayant pas pu m’inscrire parmi les premiers pour espérer avoir un billet d’entrée», déplore Badra, une jeune femme rencontrée dans un centre commercial. Elle était charmée par les images qu’elle a pu voir sur l’écran.
Événement historique
Certains qualifient l’événement d’historique dans une ville qui n’a pas eu à organiser des manifestations de cette taille auparavant. «Je ne sais pas ce que penseraient les Occidentaux en général et les Européens en particulier qui ont maintenant l’habitude des shows où les effets visuels sont produits par l’entremise des technologies les plus avancées, mais pour nous qui n’avons pas développé ces techniques, c’est du grand spectacle et ce que je peux vous dire c’est que nous avons été subjugués par les effets visuels imaginés par les organisateurs et produits ce soir-là par les équipements et les drones dont j’ai entendu dire qu’ils étaient 500 et c’est énorme», déclare un jeune amateur de spectacles qui a déjà eu l’occasion d’assister à quelques-uns à l’étranger.
«J’ai aussi, ajoute-t-il, apprécié les chorégraphies mais, a contrario, ce que les étrangers avaient sans doute aimé le plus ce sont surtout les passages relatifs à notre culture traditionnelle qui, elle, est vraiment originale.»
Sid Ahmed, gérant d’une boutique, un lieu branché sur la rue d’Arzew qui, lui aussi, a bien décroché son ticket d’entrée est du même avis. «J’étais agréablement surpris et tout s’est très bien passé avec un spectacle à la hauteur de mes attentes et je peux vous dire que la technologie la plus actuelle a été ramenée et utilisée à l’occasion», assure-t-il, précisant qu’il n’a rien raté, du début jusqu’à la fin.
«C’était tellement bien, y compris l’organisation, que nous sommes restés jusque tard dans la nuit.» L’image qu’on donne à voir au monde est importante et c’est le souci de cette dame d’un certain âge et qui n’a voulu rater la cérémonie pour rien au monde. «Depuis le temps qu’on en parle, je ne pouvais pas rater l’événement, mais je vous avoue : ‘‘Chaddit karchi’’ (J’ai retenu mon souffle, comme expression équivalente), car j’appréhende les couacs, compte tenu de ce qui se dit ça et là, mais à la fin tout s’est bien passé et je suis contente.»
Cette autre femme ayant une résidence dans un pays européen a des arguments à faire valoir concernant la réussite de la cérémonie et des jeux en général. «Je sais que rien n’est parfais, mais, franchement, je considère que cette cérémonie est une réussite et je sais que les organisateurs ont mis le paquet question moyens et c’est tant mieux !» indique-t-elle.
Ce qui compte pour cette dernière c’est qu’elle n’ait pas à rougir une fois qu’elle sera de l’autre côté de la Méditerranée. La ville d’Oran s’est lancée dans cette aventure (qui évidemment engage tout le pays) il y a quelques années et il n’était plus question de reculer, malgré les périodes difficiles, notamment celles liées aux différentes vagues de la pandémie Covid-19. Aujourd’hui, tout semble rentrer dans l’ordre, car le résultat est là et la cérémonie d’ouverture en est juste le symbole, car le spectacle sportif peut continuer !