Lancé il y a une dizaine d’années par la wilaya, le projet de réalisation d’un centre des congrès au cœur de Blida est carrément annulé. Le wali de l’époque a voulu prendre la prestigieuse salle de conférences d’Oran comme exemple, en concrétisant un projet similaire à Blida, mais en plus petit. Vite abandonné pour cause financière après avoir bâti les fondations, il a été renforcé quelques années plus tard pour éviter l’affaissement des constructions l’entourant.
Mais pratiquement depuis 2017, celui qu’on a voulu lui donner le statut d’une réalisation prestigieuse est devenue synonyme d’abandon, en devenant malheureusement une décharge à ciel ouvert et un lieu de rencontre des délinquants. Récemment, et face à l’insistance des habitants de Blida quant au sort de la bâtisse semi-finie, laquelle a consommé beaucoup d’argent pour rien et qui enlaidit en plus la ville des Roses, le wali a réagi pour transférer le projet au ministère de la Culture afin d’y réaliser une structure relevant de ce secteur. Donc il est passé d’un projet communal, manquant de ressources financières à un projet sectoriel, où l’argent est censé exister.
La procédure est en phase de transition, nous dit-on. Mais certains citoyens jugent mal cette affectation, en estimant que l’endroit où est implantée la bâtisse (semi-finie jusque-là) n’a rien de prestigieux et «ne convient pas à une grande structure culturelle». «Située dans un quartier populaire, il aurait été plus judicieux et intéressant de l’affecter au secteur de la jeunesse et des sports.
C’est tout le quartier de Bab Dzair et Douirette à côté qui manquent d’infrastructures sportives», estime un citoyen, de surcroît élu à l’APC de Blida. Un autre ajoute: «Les jeunes habitant l’endroit en question sombrent dans la délinquance.
Il est donc urgent de réaliser des stades et autres espaces dédiés aux activités sportives pour lutter contre les fléaux sociaux et permettre aux jeunes de vivre sainement». Pour eux, une superficie de 5000 m2 est largement suffisante pour y réaliser un complexe sportif synonyme de bouffée d’oxygène pour les nombreux jeunes du quartier et de tout le centre-ville.
Signalons que même si Blida a aussi la vocation de ville sportive, les salles de sports publics sont rares et datent de plusieurs décennies. Le nombre d’habitants de Blida a explosé et les infrastructures sportives ne se sont pas développées avec...