Un projet et des objectifs

27/03/2025 mis à jour: 16:15
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Le bon parcours de la sélection, depuis la venue de Vladimir Petkovic, convaincra-t-il enfin ceux qui n’ont pas encore fait le deuil de la fin de mission de son prédécesseur, tempérer ont-ils leur ardeur pour contribuer à l'instauration d’un climat apaisé autour de la sélection nationale qu’attendent deux grands rendez-vous en 2025 (CAN) et 2026 (Coupe du monde) ? Il faut l’espérer.

Il y a longtemps qu'on n’a pas eu une équipe nationale aussi audacieuse, joueuse, conquérante, gourmande de victoires, de joueurs aussi pleinement engagés et responsabilisés dans un projet commun. Celui d’installer les Verts sur le toit de l’Afrique, d’aller en Coupe du monde non plus pour faire de la figuration, participer au premier tour et rentrer à la maison. Le curseur de l’ambition doit être placé un peu plus haut. A savoir franchir les deux premiers tours.

C’est une ambition légitime, mais qui requiert des conditions. Premièrement, un peu plus de temps, harmoniser le groupe et les rangs, travailler durement pour combler le retard qui nous sépare des grandes écuries mondiales, stimuler l’émulation, l’esprit compétitif, reproduire les grands matchs, ne jamais s’éloigner d’exigence fixée préalablement. Tous ces paramètres favorisent la croissance, la progression d’une sélection.

Surtout lorsque des règles équitables sont établies pour tous. C’est toujours les meilleurs, les plus performants qui doivent être alignés prioritairement. Ces derniers temps, des sirènes ont entonné leur son habituel. Sélectionner X à la place de Y, comme si le sélectionneur a besoin de ces sordides et indigents «conseils».

Cette forme de pression et d’influence sur le coach ne servira à rien. Lui au moins il connaît son métier sur le bout des doigts. En l’espace d’une année, il a ravivé un cadavre qui était bercé par le mensonge, la calomnie, les attaques viles et méchantes de quelques écervelés qui croyaient vraiment que l’équipe nationale et son avenir étaient leur jardin. Pour les aider à retrouver leur esprit, rappelons-leur ce qu’a dit un jour un pape : «Les allées du paradis sont pavées de crânes de prêtres qui se croyaient irremplaçables.» Qu’ils aillent déverser leur venin ailleurs. Vladimir Petkovic a d’autres chats à fouetter.

Par exemple, se projeter, dans un premier temps, sur les deux importants rendez-vous indiqués, et ensuite son avenir à la tête des Verts après la Coupe du monde 2026 et bien sûr la CAN-2025. Tout l’enjeu est là. Il faut le matérialiser par un projet sur le moyen et long terme pour placer l’équipe nationale dans les meilleures conditions de réussite. La sélection 2025, c’est le blé qui lève. Elle est annonciatrice de lendemains qui chantent, si le fil n’est pas rompu. 

En football, tout peut changer rapidement. La vérité d’aujourd’hui ne sera pas celle de demain. Un petit grain de sable peut facilement enrayer la machine. Il y a un sujet qu’il faut rapidement prendre en charge pour garantir la cohésion actuelle au sein du groupe. Il s’agit de l’Arlésienne qui concerne les possibles arrivées de nouveaux joueurs qui n’ont pas encore définitivement choisi leur nationalité sportive en fonction d’un choix de carrière légitime et respecté.

Vis-à-vis des joueurs qui ont contribué tout au long de l’année à redresser la barre, la situation n’est pas facile. Il y aura inévitablement des conséquences sur les joueurs qui sont déjà en place. Le mieux indiqué est que le sélectionneur national fixe une date butoir aux joueurs «attendus» après laquelle le dossier sera fermé pour favoriser la concentration de ceux qui sont déjà là.
 

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