Un nouveau traitement pour une prise en charge efficace : L’hypertension artérielle : un tueur silencieux

14/02/2024 mis à jour: 16:11
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Un symposium, ayant pour thématique principale l’hypertension artérielle, a eu lieu à Alger en présence de près de 200 experts et spécialistes en cardiologie. 

Tous les intervenants à cette rencontre, organisée par les laboratoires Tabuk, ont tiré la sonnette d’alarme, précisant que l’hypertension, ce tueur silencieux, est l’un des facteurs de risque majeurs de morbidité pas seulement en Algérie, mais dans le monde entier. Les chiffres rendus publics, lors de cette rencontre, ne sont pas satisfaisants, puisqu'un patient hypertendu sur 2 ne le sait pas, et parmi les hypertendus traités, moins d’un patient sur 3 n’est pas contrôlé. 

C’est du moins ce qu’a révélé le Pr Kichou, chef de service cardiologie au CHU de Tizi Ouzou et président de la Société algérienne de cardiologie. Quel est l’objectif et la cible tensionnelle  qu’il faudrait atteindre en 2024 ?

 Quel est le chiffre tensionnel auquel il faudrait aboutir ?, s’est interrogé Pr Kichou. Pour ce dernier, l’objectif tensionnel dépend de l'âge du patient. La tension artérielle d'un sujet de plus de 65 ans doit être moins de 14,9, alors que pour les sujets relativement jeune c'est-à-dire moins de 65 ans, il serait préférable, selon les intervenants, d’aller vers une tension artérielle de moins de 13,8. 

«En passant de 14,9 à 13,8, on réduit de façon significative les événement, tels que la mortalité ou les accident vasculaires cérébrales. Toutefois, il y a encore de nouvelles études qui tendent à démontrer que chez une catégorie de patients, il faut y aller encore plus bas, notamment vers une tension de 12,7, mais nous ne sommes pas encore là», affirme le Pr Kichou, précisant qu’un patient hypertendu si sous traitement, ses chiffres tensionnel qui tournait autour de 19 ou 18 passe à 16 cela ne veut pas dire qu’il est correctement traité «certes, le chiffre est réduit, mais cela reste insuffisant, car l’idéal est de ramener ce chiffre à moins de 14,9, voire moins de 13,8». 

Le Pr Xavier Girerd, spécialiste du groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière, a relevé pour sa part l’importance de la réduction de la pression artérielle pour prévenir les événements cardiovasculaires majeurs, citant des chiffres significatifs sur la réduction de ces AVC. 

«La baisse de 5 mm de mercure de la pression artérielle pendant 5 ans réduit de 42% la survenue d’accidents vasculaires cérébraux ischémiques.» Abordant la disponibilité des médicaments, Pr Kichou rassure de leur disponibilité et leur efficacité, mais la science a montré, expliquent-ils, qu’il faut souvent les combinés pour arriver à l’objectif. «Aujourd’hui, nous avons la chance d’avoir sur le marché algérien une triple thérapie fixe qui combine trois médicaments.» 

Une combinaison de médicaments qui permet, selon les experts, de mieux ajuster la tension artérielle, d’aller plus efficacement vers la cible et surtout d’améliorer l’adhérence des patients à son traitement et sa qualité de vie. «Au lieu de prendre trois médicaments séparément, à des horaires variés de la journée ce qui décourage les patients. 

Un seul comprimé suffit. Certes ce n’est pas la solution pour tous les patients, mais ce traitement permettrait de contrôler la tension artérielle d’une proportion importante des patients. La combinaison de plusieurs médicaments est souvent nécessaire pour atteindre les objectifs thérapeutiques», explique encore le Pr Kichou. Pour sa part, le Dr Faycal Oulamen médical Manager chez Tabuk Pharmaceuticals explique que la triple thérapie fixe qui est produit en Algérie, plus précisément à Boufarik, dans la wilaya de Blida est disponible dans les officines. 

C’est un médicament qui contient trois molécules dont le patient a besoin. Des démarches sont engagées, précise-t-il, pour faire bénéficier le produit du remboursement par les assurances sociales.
 

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