L’Algérie siège pour la huitième fois de son histoire à l’ECOSOC. Sa nomination a été approuvée par 185 voix sur 190 à New York le 7 juin 2024.
Une dizaine d’années après son dernier mandat, l’Algérie a été élue une nouvelle fois en qualité de membre du Conseil économique et social des Nations unies Ecosoc. Son nouveau mandat, devant prendre effet le 1er janvier 2025, s’étalera sur trois ans et prendra fin le 31 décembre 2027. L’Ecosoc est l’un des six principaux organes de l’Organisation des Nations unies et promeut les trois dimensions du développement durable, à savoir : économique, sociale et environnementale.
«C’est le lieu central à partir duquel des débats s’engagent, des idées nouvelles émergent, des consensus se forgent autour des voies à suivre et des actions sont coordonnées pour poursuivre les objectifs arrêtés au niveau international», est-il expliqué sur le site de l’Ecosoc. Ce dernier assure également le rôle de suivi des grandes conférences et réunions aux sommets organisés par les Nations unies.
L’Algérie, siège, à la faveur de ce nouveau mandat, pour la huitième fois de son histoire à l’Ecosoc. Sa nomination a été approuvée par 185 voix sur 190 à New York le 7 juin 2024. L’Algérie, pour rappel, est depuis le 1er janvier 2024 membre non permanent du Conseil de sécurité et au sein duquel sa voix ne cesse de retentir pour défendre la cause palestinienne et toutes les causes pour un monde plus juste.
Avec cette nouvelle nomination à l’Ecosoc, le travail de la diplomatie algérienne au sein des Nations unies vient de recevoir la confiance de la majorité des membres de l’ONU et confirme sa capacité à apporter sa contribution en faveur de la réalisation des objectifs de développement durable tracées par les Nations unies pour l’horizon 2030.
Les précédents mandats de l’Algérie au sein de l’instance de l’Ecosoc ont eu lieu de 1964 à 1966, ensuite de 1979 à 1981, après de 1983 à 1985, puis de 1990 à 1992, de 1998 à 2000, de 2007 à 2009 et enfin de 2011 à 2013.
«L’Algérie s’assigne des objectifs de la plus haute importance durant son mandat au conseil, parmi lesquels : le renforcement de la solidarité internationale, la contribution au développement social et économique, faire face aux défis liés à l’occupation étrangère et à l’application du principe d’autodétermination, les contributions aux fonds internationaux et régionaux dédiés au financement des activités de développement ou à l’aide humanitaire, ainsi que l’encouragement des flux d’investissements étrangers directs», rapporte l’APS. L’Ecosoc est un organe onusien composé de 54 membres, dont 18 élus chaque année par l’Assemblée générale de l’ONU, et «établit le lien entre des entités très diverses du système des Nations unies qui œuvrent en faveur du développement durable, auxquelles il communique des orientations générales et dont il coordonne l’action».
«Espace international unique»
Le mandat obtenu par l’Algérie est très important, car il s’agit de siéger au sein d’un organe qui a un lien direct avec différentes commissions économiques et sociales régionales, facilitant la tenue de consultations intergouvernementales sur les grandes questions internationales.
Le rôle de l’Ecosoc a été renforcé il y a dix ans par la résolution 68/1 de l’Assemblée générale, lui octroyant plus de prérogatives lui permettant d’identifier les nouveaux problèmes de portée mondiale et d’encourager l’innovation et l’intégration des trois dimensions susmentionnées. «C’est un espace international unique en son genre où décideurs, parlementaires, chercheurs, fondations, entreprises, jeunes et plus de 3200 organisations non gouvernementales agréées peuvent se rencontrer et avoir des dialogues productifs».
Annuellement, ledit conseil organise un forum politique de haut niveau pour initier une action mobilisatrice, donner des orientations et formuler des recommandations aux fins du développement durable. Il tient également un débat annuel de haut niveau représentant le point culminant du cycle de travail annuel du Conseil et rassemble un groupe varié de représentants de haut niveau issus de gouvernements, du secteur privé, de la société civile et du milieu universitaire.