Les habitants d’Azouza, dans la commune de Larbaâ Nath Irathen, à une trentaine de kilomètres au sud-est de Tizi Ouzou, ont honoré, hier, la mémoire de l’écrivain-journaliste Boussad Abdiche, mort lors de la décennie noire, à Alger, dans l'explosion d'une voiture piégée à Hussein Dey.
Ainsi, les citoyens de son village ont organisé un recueillement avec dépôt de gerbes de fleurs sur la tombe du défunt au cimetière de Takorabt. Les membres de la famille du journaliste disparu, sa veuve et ses filles, entre autres, ont apporté des témoignages émouvants sur Boussad Abdiche, ravi à l'affection des siens au cours de cette fatidique journée du 26 décembre 1996 qui restera gravée à jamais, ont-ils déclaré, dans la mémoire de ceux qui l’ont aimé et côtoyé. Salah, frère de Boussad Abdiche, a tenu à exprimer ses vifs remerciements aux collectifs de citoyens de son village qui ont initié cet hommage qui se veut, selon lui, comme une reconnaissance au travail du regretté qui était, a-t-il précisé, très attaché à son village.
Durant la même journée, une fresque à l'effigie du défunt a été inaugurée par l’assistance en présence des représentants de l’APC de Larbaâ Nath Irathen et de l’APW de Tizi Ouzou. Par ailleurs, notons que Boussad Abdiche est né le 17 juillet 1943 à Azouza dans la commune de Larbaa Nath Irathen. Il a entamé sa carrière de journaliste, en 1965, avec des collaborations pour l’APS, Révolution africaine ( Révaf) et Algérie actualité. Et ce, avant d’être engagé comme journaliste permanent à El Moudjahid où il s'est distingué par ses reportages, ses commentaires, ses chroniques et ses billets. Par ailleurs, il est important de souligner que Boussad Abdiche a laissé derrière lui une œuvre littéraire composée de quatre ouvrages, à savoir Pages glorieuses (ENAL 1982), Reflets, «Circus-lation» et Mots pour maux, publiés respectivement en 1984, 1986 et 1989 aux mêmes éditions.