Triches aux épreuves du BAC et du BEM : Les mises en garde des pouvoirs publics

29/05/2024 mis à jour: 19:19
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Les prochaines épreuves du Bac et du Bem seront surveillées de près - Photo : D. R.

Le procureur général adjoint près la cour d’Alger, Larabi Tahar, a mis en garde les 1,5 million candidats inscrits aux examens du bac et du BEM, contre le phénomène de la triche et de la fraude.

Dernière ligne droite pour les élèves des classes d’examens du BEM et du bac. A quelques jours seulement du lancement de ces épreuves nationales, les pouvoirs publics multiplient leurs appels pour rassurer les candidats, et mettre en garde contre le phénomène de la triche. Le ministère de l’Education nationale rassure qu’aucune disposition organisationnelle nouvelle n’est introduite cette année pour l’épreuve du Brevet d’enseignement moyen (BEM), qui se déroulera du 3 au 5 juin, et aussi pour le baccalauréat qui aura lieu, quant à lui, du 9 au 13 juin.

Des mesures strictes sont prises par les autorités pour préserver la crédibilité de ces épreuves importantes dans le cursus de l’élève. Par ailleurs, à l’approche de cette échéance, le procureur général adjoint près la cour d’Alger, Larabi Tahar, a mis en garde, les 1,5 million candidats inscrits à ces examens, contre le phénomène de la triche et de la fraude.

Il a précisé, que les pouvoirs publics ont adopté une «politique coercitive sévère pour lutter contre la triche à ces épreuves et en garantir leur intégrité», et ce, grâce à «la conjugaison des efforts de tous les secteurs», à commencer par le ministère de l’Education jusqu’à celui de la Justice, en passant par les institutions sécuritaires, dont la Gendarmerie et la Sûreté nationales.

Dans ce contexte, M. Larabi a rappelé la révision du code pénal, conformément à la loi 06-20 du 24 avril 2020, et l’ajout du chapitre 9 intitulé :«Atteinte à l’intégrité des examens et concours», des articles 253 bis 06 à 253 bis 12, afin de s’adapter à l’évolution de la criminalité en la matière.

Selon lui, les parquets généraux et les parquets de la République restent en «coordination continue avec les services de sécurité, qu’il s’agisse de la Gendarmerie ou de la Sûreté nationales, mobilisés tout au long de la période des examens, notamment les unités de lutte contre la cybercriminalité, et ce, dans le but de repérer les contrevenants aux dispositions de cette loi en temps réel et les déférer devant la justice pour prendre les mesures légales strictes à leur encontre». Les contrevenants risquent des peines sévères, dont l’emprisonnement.

A ce sujet, l’article 253 bis 6 énonce qu’est «passible d’emprisonnement d’un an à 3 ans et d’une amende de 100 000 DA à 300 000 DA, quiconque diffuse ou divulgue, avant ou pendant les examens ou les concours, les questions et/ou corrigés des sujets d’examens finaux d’enseignements primaire, moyen ou secondaire ou des concours de l’enseignement supérieur ou de la formation et de l’enseignement professionnels ainsi que des concours professionnels nationaux. Est passible des mêmes peines, quiconque se substitue au candidat lors des examens et concours».

Quant à l’article 253 bis 7, il prévoit une «peine d’emprisonnement de 5 ans à 10 ans et une amende de 500 000 DA à 1 000 000 DA, si les actes mentionnés à l’article 253 bis 6 sont commis par : les personnes chargées de préparer, d’organiser, d’encadrer ou de superviser les examens et les concours, un groupe de personnes, l’utilisation d’un système de traitement automatisé des données, l’utilisation des moyens de communication à distance».

Il est à rappeler qu’en 2023, de nombreuses personnes, dont des candidats, ont été attrapées la main dans le sac et condamnées à la prison ferme. L’on citera, entre autres, l’exemple de la candidate au bac de la wilaya de Tipasa qui a avait reçu la réponse de sa sœur via un téléphone portable. Les deux sœurs ont été poursuivies pour «délit de divulgation des sujets et les réponses lors de l’examen du bac».

La candidate a été condamnée à deux ans de prison ferme et une amende de 200 000 DA, alors que sa sœur a écopé d’une peine de trois ans de prison ferme et une amende de 200 000 DA. A Djelfa, deux personnes impliquées dans une affaire de tricherie lors des épreuves du Bac ont été condamnées à un an de prison ferme et une amende de 50 000 DA chacune, avec dépôt.

A Laghouat, huit personnes ont été condamnées à deux ans de prison chacune pour «atteinte à la crédibilité de l’examen du bac, publication et fuite des sujets d’examen du baccalauréat via les réseaux sociaux». Dans la wilaya de Tébessa, deux personnes ont écopé chacune d’une peine de 18 mois de prison ferme. Elles sont accusées de vendre des appareils Bluetooth sur les réseaux sociaux dans le but de les « utiliser pour tricher» au bac.

Inscriptions en première année primaire : Retrait du document de confirmation du 6 au 15 juin

Le ministère de l’Education nationale a appelé les parents ayant inscrit leurs enfants en première année primaire via le système informatique du secteur à retirer le document de confirmation d’inscription à partir du 6juin jusqu’au 15 juin prochain et à le garder en prévision des étapes prochaines, a indiqué lundi le ministère dans un communiqué. «En prévision de la fin des inscriptions en première année primaire prévue vendredi 31 mai à minuit, lesquels s’effectuent exclusivement via le système informatique du secteur de l’Education nationale, le ministère informe tous les parents ayant inscrit leurs enfants, qu’ils sont appelés impérativement à retirer le document de confirmation de la demande d’inscription, et ce, du 6 au 15 juin 2024, à travers l’espace qui leur a été réservé sur leurs comptes via le lien https://awlyaa.education.dz», a précisé la même source. «Les parents sont également invités à garder ces documents en prévision des prochaines étapes», conclut le communiqué.

 

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