Tribunal de Bir Mourad Raïs : Une peine de 5 ans de prison ferme requise contre Mohamed Abdallah

16/03/2022 mis à jour: 06:46
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Photo : D. R.

L’ancien gendarme déserteur, Mohamed Abdellah, a comparu hier devant le tribunal de Bir Mourad Rais, à Alger, pour une seconde affaire avec trois autres prévenus, Riahi et Benchaa, en détention et le troisième en fuite.

Les quatre sont poursuivis  pour les chefs d’inculpation de «publication de documents portant atteinte aux intérêts de l’état», «publication de fausses informations portant atteinte à l’ordre public» et «publication d’informations portant atteinte aux agents et aux institutions de la santé publique», des faits en lien avec les publications de Mohamed Abdellah sur les réseaux sociaux. 

Les prévenus ont nié les faits. Mohamed Abdellah a affirmé que «les informations transmises via messenger n’ont jamais été publiées», précisant que «mon combat était de dénoncer la corruption. Je n’ai jamais évoqué  d’autres sujets. Je reçois des informations mais souvent ce n’est pas moi qui réponds. Il y a une réponse automatique». 

Le procureur n’était pas de cet avis. Il a requis la peine maximale de 5 ans de prison ferme contre Mohamed Abdellah et une autre de 3 ans ferme contre les trois autres prévenus. 

L’avocat de l’ex gendarme n’y est pas allé avec le dos de la cuillère. Il s’est offusqué contre l’absence de pièces prouvant les publications objets de la poursuite. 

«Nous sommes prêts à accepter la peine maximale si le tribunal nous montre une seule publication ou vidéo. Il n’y a aucun document. Le dossier est vide. Comment peut-on clamer 5 ans contre Abdellah ? ». 

L’avocat se dit « en colère  » contre les demandes du parquet, précisant qu’il « il est regrettable que Mohamed Abdellah soit vu comme déserteur et non pas comme un justiciable. Laissez le tribunal militaire le juger pour sa désertion (…) Ne donnez pas cette image de justice de vengeance. On ne peut pas créer des dossiers sans aucune pièce et venir réclamer la peine maximale. La justice ne doit pas être un outil de vengeance. Mohamed Abdellah est un justiciable comme un autre. Il a des droits à respecter». 

L’avocat demande la relaxe. Le verdict sera connu le 23 mars prochain. Il est à rappeler que c’est la troisième affaire pour laquelle Mohamed Abdellah a été jugé. 

Pour les deux premières, il a écopé d’une peine de 10 ans et de 6 ans de prison ferme. Il devra comparaitre le 23 mars devant le tribunal de Dar El Beida à Alger, pour une quatrième affaire, avec plusieurs autres prévenus, alors que la date de son procès pour désertion n’est pas encore arrêtée par le tribunal militaire de Blida, après un premier renvoi.

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