Durant la saison estivale, le prix d’une place dans un taxi collectif d’Oran à Aïn El Turk -ou l’inverse-, connaît des hausses selon l’horaire auquel vous le prenez et ce sont précisément les habitants de Aïn El Turk qui sont les premiers à en pâtir.
La même rengaine chaque année dès que vient l’été, le prix de la place dans un taxi collectif, celui qu’on prend tout au bout du front de mer, à proximité du siège de la Sonlegaz pour aller à Aïn El Turk, augmente sensiblement, conditionné par les horaires et l’état de la circulation sur les routes de la corniche.
La station balnéaire de Aïn El Turk, avec ses belles plages les unes à côté des autres et s’étalant sur des kilomètres, attire, en juillet et en août, un grand nombre d’estivants, dont une bonne partie, pour s’y rendre, empruntent les bus ou les taxis collectifs. Sauf que le prix de la place varie selon l’heure à laquelle vous la prenez.
Hors-saison, la tarification est régulière et s’élève à 100 DA dans un taxi collectif comprenant quatre places. L’été par contre, c’est une toute autre musique : si l’usager prend le taxi collectif très tôt dans la matinée, c’est-à-dire entre 6h et 10h, le prix de la place est exactement le même que celui pratiqué le reste de l’année (100 DA).
Par contre, dès 11h, voire un peu avant, il passe à 200 DA. Pour les bus menant à Aïn El Turk, dont le terminus est également côté de la Sonelgaz, le prix du ticket est à 40 DA mais à la dernière rotation, celle de 21h, il peut parfois augmenter.
Le problème est que cette tarification, quelque peu anarchique, ne pénalise pas tellement les estivants, ces derniers ayant généralement prévu un budget spécial pour aller passer une journée à la plage, ne renâclent pas à l’idée de payer un petit supplément dans les prix du transport.
Ceux, par contre, qui sont frappés de plein fouet par cette «hausse des prix estivale» sont les habitants même de cette station balnéaire, qui font quotidiennement le va et viens entre Oran, la ville où ils travaillent et Aïn El Turk, celle où ils habitent et doivent débourser, la mort dans l’âme, des suppléments dans le transport pour juste rentrer chez eux, le soir. «Vivement que l’été se termine», diront les plus blasés d’entre eux.