Transport urbain par câble à Alger : Quatre remontées mécaniques reprendront du service cette année

20/03/2024 mis à jour: 09:55
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La remise en exploitation de ces téléphériques est prévue pour cette année - Photo : D. R.

En stand by depuis plusieurs années, trois téléphériques et une télécabine seront remis en service l’année en cours, selon le DG adjoint de l’ETAC, Larbi Boumediène.

Le mode de transport urbain à Alger compte six stations de remontée mécanique : quatre téléphériques, dont un est opérationnel et deux télécabines dont une est fonctionnelle.

Hormis le téléphérique Memorial (Maqâm Ecchahid)-Jardin d’essais qui est en exploitation, le téléphérique qui assure la ligne Palais de la culture - Oued Kniss, celui qui dessert la ligne Diar El Mahçoul (Madania)-quartier du Hamma (Belouizdad) ainsi que la remontée mécanique reliant Bologhine (avenue Abdelkader Ziar) à Notre-Dame d’Afrique sont hors service depuis plusieurs années.

Quant aux deux télécabines, seule celle de Saïd Touati (Baseta)-Alger Nord via village Céleste assure la navette, tandis que l’autre, qui relie la gare Oued Korich (Triolet) à la station de Bouzaréah est en stand by.

Beaucoup de gens, en effet, s’interrogent sur le sort de ce moyen de transport par câble qui observe un break depuis plusieurs années dans la capitale.

La remise en exploitation de ces téléphériques est prévue pour cette année, tient à rassurer Larbi Boumediène, DG adjoint de l’ETAC (Entreprise de transport algérien par câble), soulignant qu’après une durée de vie opérationnelle de plusieurs décennies, une inspection générale de ces machines s’impose, et ce, dans le souci de répondre à une remise à niveau sécuritaire, surtout au niveau des pylônes, des poulies, des câbles porteurs et des pièces de haute sécurité qu’il faut remplacer.

«Cela entre dans le cadre des grandes inspections et selon la feuille de route du ministère des Transports», ajoute-t-il. Les techniciens, dont 80% sont Algériens, s’attellent depuis à des opérations de contrôle approfondi qui demandent beaucoup de temps, note notre interlocuteur.

«Ces équipes de techniciens planchent sur ce qu’on appelle le  CND (Contrôle non destructif), qui se résume dans la mise en œuvre de procédés et techniques permettant de donner des informations sur l’intégrité et la santé d’un matériau ou d’une pièce sans l’altérer ou la détruire», explique le DG adjoint de l’ETAC qui tient en d’autres termes à nous éclairer : «Le CND est au matériau ce que l’imagerie médicale est au corps humain.»

Il s’agit donc d’un travail qui vise à localiser et à dimensionner les anomalies de comportement détectées dans les éléments mécano-soudés au niveau des remontées mécaniques.

«Car les vices ou les défauts de surface peuvent être accessibles à l’observation directe, mais pas nécessairement visibles à l’œil nu», tient-il à indiquer, mettant en avant les exemples de piqûres, de trous, de fissures et de craquelures qui, généralement sont aptes à provoquer à terme la rupture de la pièce.

«Outre ce type de défaut de surface recherché, il subsiste des défauts internes comme des porosités, les fissurations ou les variations d’épaisseur due à l’usure ou à la corrosion de la pièce», précise Larbi Boumediène, faisant savoir que certaines pièces spécifiques de grande sécurité sont commandées de France et de Suisse. 

 

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