Air Algérie Catering a lancé fin août un avis d’appel d’offres national pour «la fourniture des repas chauds en cassolettes surgelées et diverses entrées froides au niveau de l’escale d’Alger».
Cet apport va permettre d’approvisionner les avions d’Air Algérie surtout après l’incendie qui s’est déclenché le 25 juillet dernier au niveau de ses locaux où des pertes matérielles importantes ont été recensées. C’est ainsi une mesure nécessaire pour garantir la continuité de ce service jusqu’à ce que ce centre de production de catering redevienne totalement opérationnel.
Air Algérie Catering, filiale à 100% du groupe Air Algérie, est située dans l’enceinte aéroportuaire d’Alger à 1000 mètres du parking avion. Elle active essentiellement dans le domaine du catering aérien, mais intervient également dans d’autres services associés, tels que le duty free à bord, les traitements des vols charters, VIP, VVIP et le handling.
Le catering aérien présente pour les compagnies aériennes un vrai facteur de différenciation et de choix aux yeux des voyageurs, notamment dans les classes supérieures. Les acteurs du secteur aérien ont considérablement amélioré leurs prestations afin de transformer le plateau repas en moment de plaisir et vraie expérience gastronomique. Pour un vol long-courrier, la qualité de la restauration est un élément prépondérant de l’expérience de vol, qui contribue grandement à la satisfaction du client.
Par ailleurs, la compagnie nationale Air Algérie a lancé une promotion sur les vols entre la France et l’Afrique. Elle a dévoilé hier sa grille tarifaire des vols entre la France et plusieurs pays africains au départ de Lyon, Marseille, Toulouse, Paris et Nice vers Abidjan, Bamako, Dakar, Niamey, Nouakchott, Ouagadougou. Les prix sont assez compétitifs au regard de la forte concurrence des autres compagnies aériennes qui ont déjà déployé leurs ailes il y a plusieurs années et tisser leur réseau. A titre d’exemple, un Paris-Abidjan-Paris est à partir de 499 euros, Toulouse-Niamey-Toulouse à partir de 599 et Marseille-Nouakchott-Marseille à partir de 449.
«Effectivement, il y a une nouvelle stratégie, celle de se repositionner en Afrique, puisque c’est un marché naturel pour l’Algérie vu sa situation géographique. Les orientations du président de la République qui avait recommandé que l’Algérie trouve les marchés au niveau de l’Afrique, donc on est en train d’appliquer les directives.
Il y avait des lignes qui avaient fermé pendant la pandémie de Covid, on les a relancées, il y a aussi de nouvelles lignes qu’on est en train d’activer en fonction de la demande et du potentiel économique et commercial, il y a d’autres programmes aussi riches dans le tiroir d’Air Algérie», a déclaré à El Watan Amine Andaloussi, porte-parole de la compagnie. Yacine Benslimane, PDG d’Air Algérie, est en train tout simplement de mettre en pratique les orientations du gouvernement concernant le transport aérien et donner un contenu concret à ses précédentes déclarations. «Nous allons basculer graduellement vers un trafic de transit ou on va aller chercher du trafic passagers partout dans le monde pour d’autres destinations en Afrique, vers l’Europe, l’Asie ou le Moyen-Orient», a-t-il mis en évidence.
Nouvelle stratégie
La nouvelle stratégie de la compagnie aérienne nationale veut muter de la logique du «point à point» à celle du hub (plate-forme de correspondance). Une stratégie gagnante qui a une capacité à récupérer des parts de marché, et elle a été d’ailleurs adoptée par les grandes compagnies aériennes, telles qu’Air France à Paris, Emirates à Dubaï, Turkish Airlines à Istanbul et Qatar Airways à Doha.
Cela a d’ailleurs créé la prospérité de nombre de transporteurs et d’abord de ceux du Golfe qui n’auraient jamais pu se développer sans cela. Les compagnies aériennes arabes, particulièrement celles du Golfe (Ettihad, Emirates et Qatar Airways), ne disposent pas d’un marché naturel, c’est-à-dire local. Leur modèle de développement a été basé sur le trafic à l’international.
Cependant, Air Algérie sera confronté à un défi majeur : le parcours du passager. Il faut qu’elle soit efficace tant sur les temps de correspondance que pour le parcours client, si elle n’arrive pas à le fluidifier, les passagers préféreront d’autres plateformes. L’Aéroport d’Alger doit aussi suivre le rythme de ce développement. Un des enjeux de la politique touristique, pour les aéroports plus particulièrement, est de convaincre les passagers en transit de ne pas se contenter de «passer par Alger», mais de s’arrêter pour quelques jours en Algérie ou d’y revenir pour un prochain séjour.
L’hôtel Hyatt Regency Algiers Airport a été construit dans ce but-là. Les aéroports sont pour les touristes comme pour les voyageurs d’affaires leur premier contact avec un pays. Plusieurs recherches ont ainsi mis en évidence que les voyageurs se forgent très rapidement une image d’un pays dès les premières interactions et sensations à l’aéroport.