Selon le London Stock Exchange Group PLC, l’économie dite «verte» a généré un rendement de 198% au cours des dix dernières années, soit une valeur de 7,2 billions de dollars. Cette performance est dépassée par le seul secteur des technologies nouvelles, poussé par les investissements accélérés dans le domaine de l’intelligence artificielle.
«Au sein du groupe vert, les entreprises axées sur la gestion et l’efficacité énergétiques ont été les plus performantes, tandis que les énergies renouvelables, la composante la plus visible de l’économie verte, ont été les plus à la traîne», précise le même rapport. Définissant le concept d’économie verte, LSEG, dit avoir évalué les revenus des activités écologiques de plus de 19 000 entreprises dans le monde.
«L’étude démontre que plus de 4000 entreprises parmi celles évaluées, génèrent des revenus à partir de produits et de services verts, allant de la production d’énergie renouvelable à l’extraction ou au traitement de minéraux critiques nécessaires à la fabrication de batteries, en passant par le développement de matériaux recyclables», rapporte Bloomberg.
En prenant en compte cette définition, l’économie verte représenterait aujourd’hui une capitalisation boursière de l’ordre de 7200 mds de dollars, enregistrant un taux de croissance annuel de 14% sur la décennie écoulée. Il y a lieu toutefois, de relever, que selon le directeur général de ReNew Energy Global, plus grand promoteur indien de projets éoliens et solaires, les entreprises de la transition énergétique souffrent actuellement de la faible confiance des investisseurs.
«Si vous regardez les évaluations de base, il est très clair que les entreprises ne sont pas récompensées pour leur croissance, pour l’ampleur qu’elles ont prise ces dernières années», déclare Sumant Sinha au Financial Times en notant que les marchés publics de capitaux «ne sont pas accueillants en ce moment (…). C’est la principale raison qui freine notre secteur aujourd’hui au niveau mondial».
A titre indicatif, les nouvelles levées de fonds par les entreprises de technologies climatiques au cours de l’année 2023 sont tombées à 33 mds de dollars, contre 68 mds de dollars en 2022, indiquent des données de BloombergNEF, rapportées par le Financial Times.
Ce désinvestissement, est expliqué par entre autres raisons «les taux d’intérêt élevés résultant des efforts déployés par les banques centrales pour contenir l’inflation. Ces taux ont détourné l’attention des investisseurs vers les obligations et ont rendu plus difficile pour les promoteurs d’éoliennes et d’installations solaires de lever les fonds nécessaires au développement de leurs activités».