Le président de la République a insisté pour doter les zones isolées en kits solaires. Jusque-là, 6000 kits solaires ont été distribués.
Le professeur Noureddine Yassa, commissaire aux énergies renouvelables et l’efficacité énergétique auprès du Premier ministre, a abordé, hier, plusieurs aspects liés à l’exploitation optimale des ressources énergétiques au développement d’initiatives durables et respectueuses de l’environnement, notamment dans les énergies renouvelables.
S’exprimant lors de l’émission «L’Invité de la rédaction» de la Radio Chaîne 3, il dira que «la feuille de route a été tracée en 2020 dans le cadre du plan d’action du gouvernement pour l’exécution du programme du président de la République. Elle se décline en deux volets : le développement des énergies renouvelables ainsi que l’efficacité énergétique. Cette stratégie de transition énergétique tient compte des ressources naturelles, énergie renouvelable, solaire et éolienne, mais aussi du contexte local en termes de demande en énergie qui est sans cesse croissante».
Cette feuille de route, poursuit-il, vise à diversifier le mix énergétique en déployant des énergies renouvelables, mais également la maîtrise de la demande à travers la rationalisation de la consommation d’énergie. Ainsi, selon lui, la stratégie de transition énergétique tient compte du contexte national et vise à assurer la sécurité énergétique à court, moyen et long termes.
Le deuxième objectif est «de participer à la prospérité économique pour l’ensemble des programmes importants, que ce soit dans l’agriculture, l’industrie ou dans d’autres secteurs, les énergies renouvelables ne sont pas uniquement pour la consommation mais pour susciter un dynamique économique accompagnant l’ensemble des programmes». Il faut arriver, indique-t-il, à une capacité de production de 15 000 mégawatts pour les énergies renouvelables à l’horizon 2035.
Donc, il y a une première tranche qui a été lancée de 3000 mégawatts. Mais en parallèle, il y a plusieurs initiatives. Le président de la République a insisté pour doter les zones isolées en kits solaires. Autour de 6000 kits solaires ont été distribués dans ces zones. Le deuxième plan consiste à la solarisation des écoles, on est pratiquement à 1200 écoles solarisées avec l’énergie solaire.
Il y a également une directive du président de la République pour aller «vers l’éclairage économique et intelligent» avec l’énergie solaire. «On est pratiquement à 130 000 panneaux solaires pour l’éclairage public avec la technologie LED et solaire.
Il y a d’autres secteurs, comme l’agriculture, où on a initié un programme pour doter les fermes agricoles, notamment les petites et moyennes, avec des systèmes solaires pour le pompage et l’irrigation. Je peux citer aussi le secteur des télécommunications, puisqu’ils ont des relais qui ont été équipés en systèmes solaires», met en exergue le professeur Noureddine Yassa.
Des options alternatives
Ainsi, il y a une généralisation de l’utilisation des énergies renouvelables dans plusieurs secteurs. Le professeur Noureddine Yassa cite l’exemple d’une entreprise qui a installé 500 kilowatts sur le toit de son usine. Ces initiatives vont être multipliées. Entre 400 et 600 emplois ont été créés dans l’installation des systèmes solaires (kits des écoles et éclairage public). Il rappelle que «toutes ces opérations ont été financées sur fonds propres de l’Etat.
L’Algérie contribue à l’effort d’atténuation, de réduction des émissions à effet de serre, dans cette transition avec ses propres moyens». Pour les projets restants, «il y a une réflexion pour explorer les options alternatives pour les financements».
Lors du discours du président Tebboune à l’occasion de la Fête des travailleurs, il a insisté sur la nécessité d’aller vers des projets qui créent beaucoup d’emplois. Dans ce contexte, le professeur Noureddine Yassa indiquera qu’«une nouvelle réglementation est devenu une nécessité, d’autant plus qu’actuellement le parc d’installation, que ce soit dans les écoles, les entreprises, le secteur tertiaire et dans les différents secteurs est en augmentation (…), ce qui rend ces projets rentables.
La mise en place de textes réglementaires permettra l’injection de surplus d’électricité dans le réseau, moyennant des mécanismes d’incitation, de soutien et d’accompagnement, cela va booster cette activité puisqu’il y a un engouement autour de la décarbonation ou vers le verdissement du système électrique».