Traduire, «ça botte» énormément

03/04/2022 mis à jour: 22:14
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Ahmed Madi, président du syndicat national des éditeurs du livre (SNEL, à gauche), Youcef Sayah, le modérateur, Walid Grine, auteur et traducteur et Jolanda Guardi, experte de littérature algérienne / Photo : D. R.

Une conférence-débat, portant sur la traduction de l’arabe à l’italien et inversement, a été animée à l’espace dédié à l’Italie qui était l’invité d’honneur du Salon international du livre d’Alger  s’étant  déroulé du 24 mars au 1er avril 2022.

Modérée par le critique de littérature, journaliste ayant une émission culturelle «Papier bavard», la communication interactive et intéressante a réuni Jolanda Guardi, experte de littérature algérienne, elle a fait la traduction du roman d’Amal Bouchareb en italien «Il bianco e il nero» (Le blanc et le noir) aux éditions Le Assassine, Ahmed Madi, président du syndicat national des éditeurs du livre (SNEL) et Walid Grine, auteur et traducteur.

Jolanda Guardi, enseignant actuellement la littérature arabe à l’université de Turin (Italie), experte de littérature arabe, de l’enseignement de l’arabe, traductrice d’œuvres arabes en italien, ayant publié plusieurs ouvrages et articles scientifiques dans ce domaine, démontrera sa passion pour la littérature arabophone arabe : «J’ai traduit Tahar Ouettar, Amel Bouchareb. Elle a été éditée par E Assassine.

Quand on traduit Tahar Ouettar, c’est plus simple, ça ne veut pas dire que c’est banal. Djillali Khellas écrit un arabe contemporain.

Je suis me suis rendue chez lui, en Algérie, à deux reprises, pour échanger. Pour être synchrone quant à des noms usités anciennement dans son roman. Avec Tahar Djaout et Yasmina Khadra, qui écrivent en français, l’écriture a évolué. Mais celle arabophone aussi. Abdelhamid Benhedouga, tout le monde l’aime. La littérature arabe n’est pas connue en Italie.

Bientôt, nous allons organiser une rencontre regroupant des auteurs algériens, tunisiens et marocains. Il y a actuellement, en Italie, une universitaire qui travaille sur l’œuvre d’Amin Zaoui. Elle sera publiée…»

A propos de l’initiative de traduire des romans algériens d’expression arabophone, Jolanda Guardi révélera  «qu’à l’origine, c’est une maison d’édition Dama, pour traduire des écrivains italiens en arabe…Il y a une histoire derrière les éditeurs, des intellectuels ont soutenu la cause algérienne, cela a aidé…

Sinon, j’ai traduit aussi des auteurs syriens, palestiniens…» Walid Grine, écrivain et traducteur d’auteurs italiens à l’arabe en Algérie, parlera de l’auteur italien Cesare Pavese (1908-1950) : un jour un camarade lui pose une série de questions sur son métier, sa condition, son rang, ses convictions.

La réponse de Cesare Pavese était : «Tout est dans les mots.» La traduction de Cesare Pavese est difficile. Il utilise les allégories. Donc, il s’agissait de traduire le non-dit.

Concrétiser du projet de traduction d’une manière durable

Ahmed Madi, président du Syndicat national des éditeurs du livre (SNEL), réitérera son soutien à la traduction de l’arabe à italien et de l’italien à l’arabe : En tant que syndicat nous souhaitons la bienvenue à l’Italie. Nous avons pris une initiative portant sur la traduction des œuves réciproques avec l’Institut italien d’Alger à Alger.

La traduction est une ouverture entre les peuples. Nous sommes prêts à traduire les œuvres italiennes en Algérie. Et inversement. Nous avons pris un engagement concernant la traduction mutuelle.

La traduction est un pont entre les deux pays. Cette tribune est une occasion pour concrétiser le projet de la traduction d’une manière efficace et durable…

La traduction, est un pont, un trait d’union entre les Etats, les pays. La traduction est la clé. Les jeunes montrent un engouement pour les langues. Ils veulent apprendre les langues étrangères.

C’est pour cela qu’il faut soutenir la traduction. Vers l’arabe et le tamazight. Cette 25e édition est rehaussée par un invité d’honneur. L’Italie, un pays dont l’amitié date depuis la Révolution anticoloniale de novembre 1954. L’Italie est un partenaire agissant et efficace de l’Algérie.

Entre nos deux pays, existe une amitié ancienne et historique. Nous sommes unis par des liens économiques. Le SNEL est un partenaire dans le cadre de la coopération culturelle.

Surtout au niveau de l’édition et la traduction de l’italien à l’arabe et de l’arabe à l’italien. Il y a eu une rencontre mixte entre l’association des éditeurs italiens et le SNEL.

On abordé le thème de la formation, l’expérience italienne nous est utile. Un travail commun avec l’Institut italien à Alger se poursuivra… »

 

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