Tour de France : Pello Bilbao libère l’Espagne

13/07/2023 mis à jour: 08:15
AFP
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Le Basque Pello Bilbao a apporté à l’Espagne sa première victoire d’étape sur le Tour de France depuis cinq ans en s’imposant sous une chaleur étouffante mardi à Issoire où il a dédié sa victoire à Gino Mäder. Le coureur de Bahrain a réglé au sprint un petit groupe d’échappés pour s’imposer devant l’Allemand Georg Zimmermann et l’Australien Ben O’Connor. 

Douzième au général le matin de l’étape, il remonte au cinquième rang, à 4:34 du maillot jaune Jonas Vingegaard, qui a fini avec tous les favoris dans le peloton, à près de trois minutes du vainqueur. La dernière victoire espagnole remontait à 2018 avec le succès d’Omar Fraile à Mende. 

C’est, à 33 ans, la première victoire de Bilbao sur le Tour. Et elle a un goût spécial, un mois après la mort de son équipier Gino Mäder dans une chute sur le Tour de Suisse. «Cette victoire est pour Gino. 

Je voulais faire quelque chose pour lui dans ce Tour. Je voulais le faire dès la première semaine qui était aussi très importante pour moi avec le départ du Pays basque. Ca n’avait pas marché. Mais j’ai travaillé pour vivre ce moment», a-t-il dit. 

Le Basque avait annoncé au départ du Tour qu’il verserait un euro à une association environnementale pour chaque coureur terminant derrière lui à chaque étape, suivant l’exemple de Gino Mäder qui avait pris cette initiative au Tour d’Espagne en 2021.

La touffeur, troisième tortionnaire du peloton 

Un soleil de plomb écrasant le peloton : un troisième fléau a frappé les cyclistes lors de la 10e étape du Tour de France, en plus des inévitables Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard, qui continuent à infliger une cadence effrénée au reste des coureurs. 

Comme les Salers, les cyclistes aussi sont passés au grill dans les monts du Cantal: 39 degrés au tableau de bord des véhicules de course à l’arrivée à   Issoire et des scènes de rescapés du désert. Le champion du monde 2014 Michal Kwiatkowski, échappé et huitième mardi, vidant la moitié d’une bouteille en cent mètres. Du sel, de la sueur cristallisée sur les cuissards. Des tapis de glaçons dans plusieurs coins du paddock des équipes. 

L’Espagnol David de la Cruz se livrant à une séance de récupération active en pédalant sur des rouleaux au pied du car, simili gilet pare-balle kaki sur les épaules, en fait une veste réfrigérante. Et quand David Gaudu a rejoint le car de son équipe, un bout de collant servant de poche à glace pendait de sa nuque. 

Incapable de suivre le peloton en début d’étape, le leader de Groupama-FDJ, après avoir compté plus de deux minutes de débours, a finalement atteint Issoire dans le même temps que les favoris. «La chaleur ne m’a pas aidé, j’ai fait un petit coup de chaud au départ», livre le grimpeur breton, rétrogradé à la neuvième position du classement général à cause de l’échappée victorieuse de l’Espagnol Pello Bilbao.

Même effet étouffoir pour Romain Bardet, désormais onzième au général. Après avoir suivi le coup lancé par Vingegaard et suivi par Pogacar, l’Auvergnat a explosé dans la montée suivante, le col de Guéry après seulement une vingtaine de kilomètres.

«Quand il fait aussi chaud, on paie les efforts. Il était dans un groupe très fort qui roulait très vite. Il a surchauffé, s’est mis dans le rouge», explique son directeur sportif chez DSM Matthew Winston.

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