22 mars, coup de téléphone du chef du gouvernement espagnol au président algérien, selon le communiqué très transparent de la Présidence, Pedro Sanchez «a exprimé ses remerciements à l’Algérie en tant que partenaire fiable dans le domaine de l’énergie».
Il précise aussi que Sanchez a présenté «ses sincères condoléances suite au décès d’un étudiant algérien en Ukraine», alors que le 26 février, le ministère des Affaires étrangères algérien démentait catégoriquement la mort de ressortissants en Ukraine pour l’admettre le lendemain.
Au téléphone, il s’agissait en fait de la réouverture du gazoduc qui passe par le Maroc, refusée par l’Algérie au grand malheur des Espagnols qui n’ont plus de quoi chauffer la tortilla.
L’Espagne se tourne alors vers les Etats-Unis, qui ambitionnent de devenir leur premier fournisseur de gaz, pendant que le Maroc joue depuis plusieurs mois la bombe migratoire, lâchant l’armée des harraga dans une opération jamais vue, des milliers de migrants débarquent à Ceuta et Mellila par terre ou en maillot de bain par mer, menaçant l’Espagne entière pour protester contre l’accueil du secrétaire général du Front Polisario dans la Rioja, en Espagne, pour raisons médicales.
Résultat, l’Espagne, soutenue par les Etats-Unis, soutient le Maroc dans son plan d’autonomie du Sahara occidental, contre les résolutions de l’ONU. Reste le cas du caporal Mohamed Benhalima, arrêté le 14 mars en Espagne, que l’Algérie réclame pour «appartenance à un groupe terroriste», condamné à 10 ans de prison par contumace pour «diffusion de fausses informations».
Résumé de ces complexes équations géostratégiques, l’Algérie a du gaz et des harraga sans projets, mais cherche un caporal et a toujours le meilleur système de santé d’Afrique, la Présidence ne donne que de vraies informations et Benzema a qualifié le Real de Madrid aux dépends du PSG franco-qatari. Le Sahara occidental ? Il reste Sahara mais passe sous chantage occidental.