Le Croissant-Rouge algérien (CRA), différentes associations et organisations de la société civile, implantés dans les 53 communes de la wilaya, ont mis davantage la main à la pâte, pendant ce mois de piété, pour venir en aide aux démunis.
Mais il faut souligner, aussi, que des citoyens ont contribué anonymement à ces actions humanitaires sans aucune ostentation. Le CRA, organisme public, fidèle à ses objectifs et à ses activités habituelles, a ouvert des espaces dans ses sièges déployés à travers les 20 daïras pour offrir des repas chauds sur place et en distribuer aux familles, en plus de colis composés de denrées alimentaires et produits nécessaires pendant ce mois sacré (huile, café, semoule sucre, beurre, raisins secs, olives, farine…) Mais ce qui est vraiment magnifique et louable cette année, c’est l’implication concrète de plus en plus d’associations et d’organisations de la société civile, n’activant que grâce aux dons de bienfaiteurs anonymes et d’entreprises industrielles. A titre d’exemple, nous nous sommes intéressés à la ville de Maghnia où quatre associations dont des restaurants ont été mis à leur disposition, à elles seules, donnent à manger à plus de 1000 personnes par jour. «Nous servons autant de repas pour des familles ne souhaitant pas se restaurer sur place. Nous respectons les choix et la dignité des gens, mais hamdoulillah tout cela, c’est grâce aux donateurs anonymes et des volontaires qui se sacrifient pendant ce mois pour rendre heureux des humains…», nous explique Abdennebi Benhamida, cadre de la santé et bénévole. L’observation, qui a été faite par notre interlocuteur, c’est que le nombre de familles de démunis a augmenté, en comparaison avec l’année écoulée. «Nous sommes obligés de demander à nos concitoyens de s’inscrire, c’est juste une question d’organisation, car dès le premier jour du Ramadhan, on a été débordé, mais tous ont mangé à leur faim…»
«Nous avons pensé aux femmes»
L’association Doha, présidée par Mourad Sekkak, a, en plus d’un restaurant mis à leur disposition par un particulier, implanté une vaste tente à la Cité DNC. «Nous avons pensé aux femmes, avec leurs enfants n’ayant pas souhaité se mélanger avec les hommes et rompre leur jeûne dans la discrétion, une initiative qui a plu à tout le monde. En fin de compte, nous sommes au service de ces gens pauvres et leurs demandes sont des exigences que nous devons honorer avec le sourire», précise M. Sekkak. Pour les budgets prévus pour ces repas, les différentes parties que nous avons contactées, disent que «bien entendu, avant même le début du Ramadhan, nous avions tracé un programme pour assurer au moins une semaine de repas chaud, puis, dès le premier jour, on a commencé à recevoir des dons quotidiennement de dons de personnes qui ne veulent être sous les projecteurs. Donc on n’a pas de problèmes d’aliments ou d’autres, hamdoulillah…». Et sans exagérer, les repas sont d’une excellente qualité nutritive, avec vinage bovine au quotidien.