La wilaya de Tipasa compte 12 zones d’activité éparses qui s’étendent sur une superficie globale qui avoisine 140 ha. Selon les statistiques officielles communiquées par l’informaticienne, Mme Nacéra, cadre à la direction de l’industrie de la wilaya, sur les 691 parcelles de terrain mobilisées pour les différentes activités économiques, seulement 611 lots avaient fait l’objet d’une affectation. Quant au reste, la wilaya de Tipasa a pu récupérer 77 lots de terrain, soit une surface de 9 ha, alors que 3 lots n’ont jamais été alloués aux investisseurs. Les micro-zones d’activités au nombre de 7, que compte la wilaya de Tipasa, s’étalent sur une surface globale de 6,5 ha, abritent 72 lots. Seulement 30 lots (2 ha, ndlr) sont occupés. Les 42 lots de terrains de ces micro-zones d’activités sont malheureusement en jachère. L’opération de récupération de ces lots de terrain est en cours. L’assainissement devra être rigoureux afin de récupérer les parcelles de terrain à l’abandon, pour les réaffecter aux opérateurs sociaux économiques sérieux, pour qu’ils puissent investir dans une wilaya en quête de création d’emplois et de richesses. L’industrie, le tourisme, l’agriculture, la santé, les stations-service sont les principaux secteurs d’activités ciblés. Théoriquement, la wilaya de Tipasa avait consacré un foncier de 700 000 m2, destiné pour la réalisation de 150 unités économiques, créatrices de 8700 emplois. Le montant global des investissements était estimé à 43 millions de dinars. Ce montant doit être revu à la hausse à présent, car de très nombreux projets n’ont pas vu le jour, hélas. Les gestionnaires de la wilaya de Tipasa, business et le diktat du pouvoir de l’argent obligent, en plus des complicités avec les fonctionnaires, des manœuvres opaques administratives, qui avaient la tâche. L’administration de la wilaya de Tipasa s’était attelée à remettre des documents de concession des fonciers rapidement, sans se soucier du suivi et de la concrétisation des projets. Il n’en demeure pas moins qu’un nombre infime d’investissements ont pu être érigés cahin-caha, d’autres en revanche avaient pu faire démarrer les travaux, avant de s’arrêter pour diverses raisons, tandis que d’autres détenteurs des documents officiels ne se sont pas montrés, pour entamer la réalisation de leurs projets, comme ils l’avaient promis lors de leurs demandes d’acquisition des parcelles de terrain. Spéculateurs ? Les commis de l’Etat, signataires des documents officiels, ne sont plus à Tipasa. Depuis sa création à la fin de l’année 2021, une commission travaille. Son objectif consiste à débarrasser les démarches des investisseurs de toutes les entraves administratives, afin de permettre aux opérateurs, en possession des documents, de concrétiser leurs projets, qui tardaient d’ailleurs à voir le jour. Elle facilite et encourage la création des relations entre les opérateurs et les différentes institutions, qui interviennent directement dans les procédures. A la suite de la connaissance de la situation, lors de la prise de contact avec les investisseurs, l’accompagnement est aussitôt déclenché. Les investisseurs des secteurs de l’agriculture, l’industrie, le tourisme et les stations-service avaient été contactés par cette commission. Pas moins de 23 séances de travail avaient été tenues par cette commission avec les opérateurs, «prisonniers dans l’engrenage de la bureaucratie», pour les investisseurs de bonne volonté. La DI de Tipasa nous informe qu’elle avait adréssé 418 courriers aux investisseurs. 112 dossiers avaient été retenus et avaient fait l’objet d’une programmation. La commission avait rendu visite à 37 projets. Cette commission s’efforce de résoudre les difficultés rencontrées par les «honnêtes» investisseurs. Quant à l’autre commission chargée de la récupération du foncier attribué et pas du tout exploité, depuis le 1er février 2022 jusqu’au 15 décembre 2022, elle a tenu 5 séances de travail. Ces «réunions» avaient abouti à la récupération de 53 parcelles de terrain d’une superficie totale de 139 ha, affectées initialement pour la réalisation de 40 projets économiques. Les visites d’inspection du chef de l’Exécutif de la wilaya, Boucetta Aboubakr Essedik, auront permis de donner un coup de pied dans la fourmilière, dans le domaine des activités économiques, de surcroît industrielles. Ces unités économiques étaient jetées étrangement aux oubliettes. Des opérateurs sérieux sont confrontés aux difficultés bureaucratiques. Des délais sont accordés par le wali à l’ensemble des administrations impliquées (Sonelgaz, Seaal, Algérie-télécom) dans le démarrage ou le redémarrage des équipements de production, déjà installés, afin que ces outils vitaux de production, à l’image, à titre d’exemple, de l’unité de production de l’huile de table ou de l’important abattoir centre de l’APC d’Attatba, puissent retrouver enfin leurs activités dans les meilleurs délais, au courant de l’année 2023.