L’Ecole régionale des sports nautiques et subaquatiques (ERSNS) est une infrastructure sportive érigée en zone rurale, entre les localités de Sidi Amar et de Menaceur. Un projet inscrit et lancé par le défunt wali, Hadj Mohamed Ouchen, en amont du barrage de Boukourdane.
En ce début du mois de juin 2022, il n’y a point d’activité sportive depuis la forte baisse du niveau d’eau du barrage. La FASACK (Fédération algérienne des sociétés d’aviron et de canoë kayak) disposait de ce site idéal dans la région centre du pays pour effectuer les regroupements des athlètes d’élite et organisait les compétitions.
L’ERSNS est pourvue d’une salle de restauration exploitée temporairement par un traiteur choisi la FASACK, en attendant le raccordement au gaz de ville, d’autant plus qu’une batterie de cuisine neuve dans son emballage demeure stockée, en instance de fonctionnement. La capacité d’hébergement de cette infrastructure est de 60 lits.
Une salle de conférences équipée, une salle de musculation, une salle de récupération en cours d’aménagement, deux vestiaires dotés de jacuzzis, deux terrasses qui dominent les paysages naturels qui entourent le barrage, tels sont les atouts de ce joyau du secteur de la jeunesse et des sports.
Un espace vert avait été aménagé dernièrement pour accueillir les familles et pour la détente des athlètes. Afin de perpétuer l’activité en plein air et susciter la culture écologique, loin des tumultes de la ville, le jeune directeur de l’ERSNS, Bouhassen Mohamed, connu sous le nom de Fethi, a décidé de mettre à la disposition des associations et des familles, sans distinction, cette magnifique infrastructure.
Néanmoins, ce site qui avait abrité le Championnat d’Afrique d’aviron, le Championnat arabe d’aviron, le Championnat africain 2018, le Championnat d’Afrique de nage libre en 2019, sous l’égide de la FAN (Fédération algérienne de natation) est aujourd’hui en jachère dans le volet sportif à cause du déficit en pluviométrie et la pandémie. Ces derniers temps, une reprise des activités de plein air a été remarquée dans le site.
Des associations de jeunes passent des week-ends dans cette infrastructure. D’autres associations sportives font venir les jeunes des petites catégories pour les réunir durant une journée au milieu du paysage naturel et découvrir des vues imprenables.
«Nous accordons la gratuité de l’hébergement aux jeunes des associations qui n’ont pas les moyens pour prendre en charge les frais, mais nos portes restent ouvertes à tout le monde, sauf lorsqu’il y a un stage programmé par la FASACK», nous déclare le jeune directeur, conseiller en sport. Par ailleurs, on se souvient du coup de gueule de l’ex-ministre de la Jeunesse et des Sports, quand il s’était rendu au site de Boukourdane.
En effet, il n’a pas dissimulé sa colère quand il a constaté que les dimensions (20 m, ndlr) de la piscine de proximité achevée, mitoyenne à l’ERSNS, ne répondent pas aux normes, en dépit de la disponibilité du sol. Il n’en demeure pas moins que cette piscine, qui relève de l’OPOW de Tipasa, est fréquentée par des associations des communes rurales et une association féminine.
Des créneaux horaires sont établis pour satisfaire toutes les associations. Le directeur de l’ERSNS compte organiser les jeux sans frontières dans le site, avec la collaboration de la DJS de Tipasa. Fonceur, notre interlocuteur déclare : «Les moyens existent pour les jeux sans frontières interwilayas», conclut-il.