Tipasa. Smaïl Chanâa, artiste peintre : Aquarelliste autodidacte

12/04/2022 mis à jour: 06:24
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Retraité, c’est une chance de travailler pour développer notre métier d’artiste, réaliser des toiles dans la solitude au milieu des paysages paradisiaques au Sud algérien.

Smail Chanâa est un fonctionnaire retraité, un ancien cadre de la DRAG de Tipasa, qui ne fait pas de bruit, hélas, n’est pas sollicité par les médias. Persévérant et patient,il a réussi à se frayer un chemin dans l’univers de l’art, avec ses chatoyantes aquarelles, ses toiles et la qualité de ses œuvres. 

Sa dernière sortie est une illustration d’un pan de l’histoire de Cherchell. L’artiste-peintre exhibe le passé de sa ville natale, par la révélation de 04 œuvres dans un seul tableau, pour illustrer quatre périodes qui ont marqué l’histoire de sa ville, jusqu’à Cherchell en passant par Césarée. 

Ces petites peintures, comme il le déclare, avaient été réalisé en deux jours. «L’inspiration m’envahit  à partir de 05h00 du matin», nous dit-il. Il avait participé au 2e Salon national de l’aquarelle à Biskra. Les organisateurs de cet événement culturel avaient invité les artistes peintres à aller produire leurs œuvres en plein air dans le territoire des Zibans. 

Les paysages féeriques de la wilaya de Biskra avaient ensorcelé les artistes. Smail Chanâa a un penchant pour les «choses» usées par le temps, l’érosion, telles que les portes, les murs, les bâtisses. Il n’en demeure pas moins qu’il immortalise, lors de ses multiples voyages dans le pays, les personnes usées par les années, par les aléas de la vie, vêtues de leurs habits traditionnels, avec leurs regards qui expriment leurs joies, leurs tristesses. «Il s’agit des images, des thèmes qui racontent une histoire», nous dit-il. 

A l’instar des autres artistes, Smail Chanâa a vécu des moments difficiles durant la pandémie du Covid. Cloîtré dans sa maison, lui qui veut s’évader à l’intérieur du pays, pour aller à la découverte des nouveaux «décors naturels» et de «ses compatriotes inconnus». Smail Chanâa reconnaît qu’il est chanceux à présent. «Retraité, c’est une chance de travailler pour développer notre métier d’artiste.  Avec mon véhicule et mon matériel, je me suis rendu jusqu’à l’extrême sud.

 Ces voyages m’ont permis de réaliser des toiles dans la solitude au milieu des paysages paradisiaques. On découvre les objets du terroir local, les vêtements traditionnels, c’est une passion qui m’accompagne depuis 04 décennies environ. Ma première exposition avait eu lieu à Médéa», ajoute-t-il. Des toiles de l’artiste peintre ont voyagé. Avec un total d’une cinquantaine de toiles exposées dans «un coin» de sa maison, l’artiste peintre Smail Chanâa est fier de ses toiles qui se trouvent en Californie (USA), en France, en Tunisie. 

L’internet joue un rôle très important actuellement dans le développement culturel. Ouali Braham, un informaticien retraité, affirme que l’artiste peintre, «est timide certes, cultivé, un ancien fonctionnaire exemplaire, un observateur des détails de son environnement, est pourvu d’un potentiel endormi, mais le matin son inspiration surgit dès les premières lueurs de l’aube. 

C’est un artiste autodidacte qui échange les idées avec les artistes académiciens», conclut-il. Smail Chanâa, artiste peintre aux qualités immenses,  attend des invitations pour participer à des événements culturels avec ses toiles, ses créations inédites et aller rencontrer d’autres artistes des autres régions du pays, pour se «nourrir». Modestement, il continue à apprendre.

 

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