Tipasa. Conservation et restauration des biens mobiliers culturels : Madina Ben Ahmed, une étudiante aux grandes ambitions

12/07/2022 mis à jour: 07:01
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Photo : D. R.

Algéroise, Mme Madina Ben Ahmed, étudiante en 1re année Master dans la filière conservation et restauration des biens mobiliers culturels à l’ENSCRBC (Ecole nationale supérieure de conservation, de restauration des biens culturels) de Tipasa, participe à chaque événement inhérent à la start-up.

Sa formation au sein de l’établissement qui relève à la fois du secteur de l’enseignement supérieur et celui de la culture, dirigé par le Pr Hamza Mohamed Chérif lui a ouvert les yeux, jusqu’à développer et élaborer son idée qui taraudait son esprit.

Elle s’est mise au travail, en collaboration avec une équipe composée d’étudiants de l’ENSCRBC et un informaticien. Mme Madina est une maman tout en poursuivant ses études à Tipasa. Elle s’est orientée vers le domaine de la culture naturellement, mais de surcroît vers le tourisme culturel.

Son projet de start up verra le jour très prochainement. Néanmoins, elle nous a dissimulé son second projet, pour garder le secret jusqu’à mise à jour. Elle ne veut pas que son idée soit chipée par d’autres.

Un projet de start-up

«Mon projet de start up qui verra le jour bientôt s’articule nous dit-elle sur deux volets, le volet scientifique et le volet économique, je m’attelle à conserver et à valoriser le patrimoine culturel, tout en le rendant rentable économiquement», dit-elle. Werthy, whorthy, tel est l’intitulé de son projet (héritage, ndlr).

Notre interlocutrice nous explique, «il y a la qualité de médiateur culturel dans le volet scientifique, on propose le transport des objets pour les événement et la restauration, indique-t-elle, «il faut des personnes spécialisées dans le transport des objets culturels, on propose l’entretien au niveau des institutions culturelles, dans les musées et de la formation des personnes qui s’activent dans ces actions relatives à l’entretien, au transport et à l’inventaire des biens culturels, ajoute-t-elle.

Le chapitre scientifique concerne l’audiovisuel et l’assistance au chantier de restauration des bien culturels, pour permettre au public de visualiser tout ce qui se passe dans les différentes étapes aux laboratoires, enchaîne-t-elle. Pour ce qui est du volet économique, il s’agit de créer le lien du médiateur entre les institutions, le patrimoine et le public.

C’est grâce à la mise en place du tourisme culturel que l’équilibre entre les trois parties est assuré. Notre start up valorise ces biens culturels pour les rendre attractifs, afin d’assurer justement un développement du tourisme culturel durable. Il ne faut pas perdre de vue l’intérêt à notre héritage culturel et historique, si on veut atteindre notre objectif. Enfin, le dernier point qui me tient à cœur, c’est l’absence d’information sur tout ce qui rapporte à la restauration des biens culturels.

Nous allons créer une application qui va être liée à Google Maps, quand on veut visiter un site ou un musée, grâce à l’application, la localisation de la destination sera bien sûr facile et nous allons proposer un parcours de visite depuis le lieu où se trouve le visiteur, il s’agit d’un service que nous offrons, et nous allons faire découvrir les artisans et les objets souvenirs qui sont fabriqués par les artisans installés au niveau de la destination aux visiteurs, via le site de la boutique (hanouti, ndlr), y compris les produits culturels reconstitués.

Enfin, nous travaillerons sur la sensibilisation des visiteurs et des publics pour protéger les sites et les biens culturels de notre pays», conclut Madine Ben Ahmed.

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