Tipasa : 142 maisons illicites et un réseau d’assainissement démolis

16/02/2023 mis à jour: 05:45
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L’opération démolition des habitations illicites le long du littoral et sur les terres agricoles menée par les responsables de la wilaya de Tipasa, à la suite de l’instruction du gouvernement, aura permis la démolition de 80 maisons illicites érigées sur des exploitations agricoles et des sites forestiers dans la commune de Fouka ; la récupération de 28 regards et 600 ml de canalisations installés dans le cadre de la réalisation sans aucune autorisation d’un lotissement sur un foncier agricole dans la commune de Aïn Tagouraït, et enfin la démolition de 72 maisons illégales érigées dans la commune de Tipasa, dont 66 habitations illicites construites au niveau de l’agglomération secondaire Beldj, le long de la Corniche du Chenoua. Selon le chef du cabinet du wali, «ces opérations de démolition des constructions illicites dans les exploitations agricoles individuelles et collectives, et le 
long du DPM (Domaine public maritime, ndlr) indique-t-il, conformément aux instructions du wali seront effectuées selon un programme précis, toutes les communes sont concernées par ce programme», déclare-t-il. Le phénomène des constructions illégales, sans aucune autorisation écrite, mais grâce aux élus, responsables et les services locaux concernés, avaient pris une proportion inquiétante et alarmante dans une wilaya pourvue des paysages naturels féeriques. Les complicités à l’échelle locale n’est qu’un secret de polichinelle. L’omerta qui perdure. Des arrêtés de démolition des maisons illicites délivrés par la justice ne sont pas hélas exécutés, en raison de la complicité des élus, fonctionnaires et éléments des institutions des communaux. En plus des logements secondaires érigés illégalement, de surcroît sur les biens de l’Etat, ne semblent pas susciter la réaction des élus locaux. Les actions de démolition des constructions illégales sont toujours annoncées en grande pompe, sans réellement poursuivre l’action jusqu’à son terme. Au niveau de la Corniche du Chenoua, des démolitions «des villas» avaient lieu sur le littoral, mais elles ont été reconstruites au vu et au su de tout le monde. Le littoral de la région ouest de la wilaya de Tipasa, notamment au niveau des communes de Larhat et de Damous, enregistre une prolifération, une recrudescence impressionnante de maisons jusqu’en bord de mer. Le décor naturel est défiguré. Pourquoi a-t-on laissé les citoyens construire des bâtiments jusqu’à 3 étages et venir maintenant les détruire ? Les responsables fautifs doivent passer devant la justice. Le béton a atteint la mer Méditerranée. La pollution et les déversements des eaux usées vers la mer fait partie du quotidien. Il suffit de réentendre les propos de l’ex-P/APC de Cherchell, devenu par la magie des élections en Algérie député à l’APN, qui avait justifié la non-application de l’arrêté de démolition signé par le tribunal, car l’engin prévu pour l’opération de destruction est tombé en panne malgré la réquisition. L’émission de la journaliste Assia Ayad de la radio locale de Tipasa dispose encore en archive l’émission. Tous les moyens sont utilisés à l’échelle locale pour épargner ces «résidences» des démolitions, malgré le fait qu’elles soient illégales. Les écrits des subdivisions des services de l’agriculture à l’échelle des daïras ne trouvent l’écho ni soutien pour agir, selon les textes réglementaires. Le wali de Tipasa, Boucetta Aboubakr Essedik, affirme que la loi sera respectée, le littoral et les exploitations agricoles seront assainies, conformément aux orientations du gouvernement. «Nous continuerons à démolir toutes les constructions jugées illégales par les services techniques», indique-t-il.

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