Cédé à un privé pour un montant de 17 milliards de centimes, le marché de voitures de la commune de Tidjellabine a connu une activité en dents de scie au gré des confinements et des fermetures pour cause de pandémie. Il a finalement été repris par l’APC après le gel de l’activité du concessionnaire depuis l’été dernier.
Auparavant, le locataire s’était plaint de l’absence d’une limitation franche de la superficie du marché par rapport aux terrains particuliers. Le nouveau staff communal a organisé une campagne de nettoyage dans la perspective d’une nouvelle procédure d’un appel d’offre pour des soumissionnaires qui risquent fort de ne pas se pousser au portillon.
Dans un passé récent, la mairie avait toutes les peines du monde à intéresser. Le prix d’une location autour des 170 millions de dinars avait dissuadé beaucoup de postulants. Le même scénario risque de se reproduire. Le manque à gagner de la commune serait à ce moment-là très important ; surtout lorsqu’on sait que la commune de Tidjelabine ne possède aucune autre source de revenus aussi intéressante.
De plus, la lourdeur de la procédure dans le cas d’un soumissionnaire exige du temps. C’est pourquoi, il y a lieu de croire que ce n’est pas demain que ce marché de voitures, à caractère national, reprendra.
Et si on fait le parallèle avec une autre infrastructure qui espère des soumissionnaires crédibles depuis l’été, comme c’est le cas pour l’agence routière du chef-lieu, il est légitime de se poser la question sur le sort de ces infrastructures toutes prêtes mais qui peinent à trouver un gestionnaire.
Certains avancent carrément l’idée de la création d’EPIC communales. Toutefois, les maires hésitent à franchir le pas, prétextant la difficulté à mettre en place des fonds de roulement et toute l’organisation qui doit présider un lancement effectif des activités.
En tout état de cause, l’immobilisme actuel est préjudiciable à plus d’un titre. Il est grand temps de lever ces blocages.