Tiaret : Un ex-directeur d’agence foncière écroué

03/08/2023 mis à jour: 16:33
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Le tribunal pénal relevant de la cour de justice de Tiaret vient de traiter, cette semaine, deux affaires qui continuent de défrayer la chronique locale.

 L’une a trait à la mise sous mandat de dépôt de «B.M, directeur limogé de l’AGRFWIT» pour «mauvaise utilisation de la fonction» entre autres et la deuxième affaire relève d’une plainte déposée par l’actuel directeur de l’unité lait Sidi Khaled pour «vols» appuyés par des enregistrements de télésurveillance contre quatre cadres de l’entreprise qui a valu aux agents incriminés des condamnations à la prison ferme. 

L’affaire de l’ex-agence foncière de wilaya a fait beaucoup jaser l’opinion publique qui suivait avec circonspection et réprobation ce énième scandale qui intervient dans une entité publique alors qu’elle amorçait son redressement sous l’autorité d’une nouvelle directrice. 

A proprement parler, l’affaire mettait aux prises le directeur mis en cause, B. A., placé sous mandat de dépôt par le magistrat instructeur à un émigré qui prévoyait de s’installer dans sa ville natale après un exil de 40 ans. «Ayant acquis un local situé au bas des 32 logements ‘Trig El Beidha, à Tiaret, pour 5 millions de dinars, le directeur de l’agence m’a proposé de le restituer en se désistant contre l’offre d’un lot de terrain en compensation vu les nombreux problèmes pour lesquels j’ai dû faire face mais avec le temps, je n’ai rien vu venir», a expliqué la victime sur les réseaux sociaux avant qu’il ne dépose plainte. 
 

R. A., plus explicite à ceux qui doutaient de sa bonne foi en arguant que «nul n’est censé ignorer la loi», avoue que «ce responsable était une connaissance et avait l’habitude de venir jusqu’à chez moi à Metz en France». 
 

A vrai dire, renchérit R. A. cinglant : «Ce local a été réaffecté à son épouse.» Loin de constituer l’un des principaux griefs à son encontre, B. A. s’est vu «remercier» par le conseil d’administration du temps de l’ex-wali, M. A. Deramchi et le poste confié à une dame cadre de la wilaya. L’affaire risque d’éclabousser beaucoup d’autres personnes alors qu’elle n’est qu’à son début. 

Pour l’unité lait Sidi Khaled, des six personnes interpellées et accusées, quatre s’en sortent avec des condamnations. B. A. et B.K, livreurs de leur état, ont écopé de deux années de prison ferme, K. H., chef de quai, en a pris une année ferme alors que B.M, chef de service hygiène et sécurité, impliqué dans cette affaire de vols de caisses de lait en plein mois de Ramadhan, a pris six mois de prison avec sursis. 

Cette unité publique continue, malheureusement, de charrier beaucoup d’autres affaires dont certaines ont été jugées.         

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