Des dizaines d’enseignants à l’université Abderrahmane Ibn Khaldoun de Tiaret ont observé, jeudi, un sit-in en signe de protestation contre ce qu’ils considèrent comme «une montée vertigineuse de la violence dans les campus» non sans «fustiger le comportement d’un étudiant qui a violemment agressé deux enseignants, le vice-doyen et un chef de département en marge d’un examen au pôle dit SN Métal, mardi passé».
Les enseignants protestataires se sont relayés pour «dénoncer des comportements nuisibles à la sérénité dans les campus» signalant au passage «l’intrusion de personnes dans les travées des instituts générant une peur parmi les personnels» et finir par «exiger plus de rigueur dans la gestion des flux et le renfort de moyens de dissuasion».
M.A.M, étudiant en première année licence droit à l’université Abderrahmane Ibn Khaldoun de Tiaret, a été présenté, lui, mercredi devant le magistrat instructeur près le tribunal pénal de Tiaret où après être cité à comparaître pour «agression envers le chef de département à la faculté de droit et envers un de ses subordonnés» a été condamné à une année de prison ferme.
Cela fait suite à la plainte déposée par ses victimes et la comparution du prévenu devant la commission de discipline qui a siégé avant-hier lundi avec une décision de son «exclusion pour deux années de l’université car reconnu coupable d’agression et non-respect du règlement».
Dans son procès-verbal, il a été retenu la «non-possession de sa carte d’étudiant, utilisation du téléphone portable formellement interdit pendant les examens, violences, sur fond de menaces, agressions, injures et d’avoir provoqué des troubles au sein de l’enceinte universitaire» entre autres griefs retenus contre cet étudiant qui ne s’est pas présenté devant cette commission. Cette agression est la première du genre cette année au niveau de l’université Abderrahmane Ibn Khaldoun de Tiaret qui compte plus de 32 000 étudiants.
Laquelle commission avait décidé non seulement de son «exclusion pour deux années mais aussi en annulant son inscription au titre de la présente année et non approbation de ses résultats des semestres passés». L’une des victimes s’en sort avec de graves blessures qui ont nécessité la pose de quatre points de sutures au niveau des urgences médicales et une opération chirurgicale pour le deuxième enseignant.