Tiaret : Nadhora, une localité en quête de désenclavement

04/02/2024 mis à jour: 03:18
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 Nadhora, à 70 km de Tiaret, a été, jeudi, une étape pleine d’appréhensions, de prise de décisions mais aussi d’heureuses perspectives pour les populations de cette région qui ont longtemps pâti des conséquences de l’enclavement mais aussi du terrorisme. 

La visite du wali à Nadhora a été une occasion pour superviser les projets de réalisation et/ou de réhabilitation en cours d’infrastructures éducatives, création de nouvelles voies routières et ce grand projet, entre autres,  lié à la réalisation sur 42 km d’une nouvelle voie entre Nadhora et Zmalet Emir Abdelkader. «Ce projet suscite de l’intérêt quoiqu’un retard a été enregistré en ce qui concerne les lots 3 et 4 sur 20 km», précise le communiqué de la wilaya. 

Ce grand projet routier, pour salvateur qu’il soit, devant permettre par ricochet à désenclaver Aïn Kosn, l’une des plaies béantes de cette région du vaste Sersou, que les pouvoirs publics songent à relier via une bretelle sur 30  km. En appoint, les collectivités locales devraient, dans le cadre de l’initiative locale, songer à ouvrir une piste menant vers le douar Faraa comme l’ont exprimé les habitants. 
 

Il faudrait noter dans ce registre  qu’au niveau du chemin communal n°01 «subsiste un point noir, notamment sur sa section comprise entre les points kilométriques 94 à 99» car «les travaux devant valoir des corrections et travaux de gabionnage à certains virages dangereux et non sans conséquences sur les riverains et les usagers de la route surtout en période de crues», a-t-on soutenu. Pour le gaz de ville, il est noté «le bénéfice de 26 foyers sur le programme extension gaz, alors que 32 autres familles à Riacha le seront ces jours-ci». 

Une polémique mettant aux prises les gens de Nadhora-Centre et ceux du village agricole Dhayet Etterfas, créé en tant que village socialiste dès 1974, semble s’acheminer vers son dénouement si l’on se fie à la décision du wali de couper la poire en deux. Le wali a instruit la DEP d’élaborer le dossier technique pour l’implantation du lycée aux confins des deux territoires d’une même commune. 

Certaines voix se sont élevées pour dire que Dhayet Etterfas, avec près de 200 élèves qui étudient à Mahdia contrairement à Nadhora avec une centaine, est la plus appropriée pour recevoir sur son aire géographique le lycée, car cette localité secondaire se trouve paradoxalement être le siège de la mairie et dispose en plus de l’internet 4G, alors que l’actuelle assemblée venait de délibérer pour la troisième fois en 2019 sur le même problème pour en faire de Nadhora le siège du lycée. 

Une querelle intestine d’intérêts étroits qui ne semble profiter ni aux élèves ni à la collectivité d’où la décision du chef de l’exécutif. 

Au-delà des dissensions, des surenchères et des lobbys subsiste donc de l’espoir de voir Nadhora avec toutes ses entités annexes jouir des bienfaits du développement.              

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