Dans un récent conseil exécutif local, Saïd Khalil, wali de Tiaret, a évoqué la perspective de tenir la 10e édition du salon national du cheval dans la capitale du Sersou, par ailleurs berceau du cheval barbe en Algérie. Inutile de décrire l’euphorie qui s’est emparée de ceux et celles qui continuent d’être les acteurs majeurs pour le monde équin et subséquemment de ceux et celles qui en sont les vecteurs de sa promotion.
La 9e et dernière édition tenue il y a déjà neuf ans, du 28 septembre au 1er octobre 2016, sous la houlette du wali Abdeslam Bentouati, a valu à cet événement majeur dans la région une tentative de le professionnaliser en le dotant, et pour la première fois aussi, d’un commissariat confié à un ex-cadre de l’état, et non moins actuel opérateur par ailleurs un privé qui a versé dans l’édification d’un haras presque semblable à celui public, l’ex-haras national Chaou-Chaoua, redevenu fermé spécialisée Kaid Ahmed.
Depuis 1985, date de son lancement par les autorités de l’époque et des soutiens multiformes envisagées pour le développement et promotion de l’élevage équin en Algérie, et bien sûr à Tiaret, que d’eaux ont coulé sous les ponts et que d’événements mais aussi de ratages ont caractérisé le monde du cheval.
L’office national de développement de l’élevage équin et camelin en Algérie par abréviation, l’ONDEEC, qui a son siège national à Tiaret, n’arrivait plus à être au diapason des attentes pour une foule de raisons. Manifestation équestre à la fois sportive, culturelle de par ses aspects populaires liés à la fantasia et à ces fêtes traditionnelles Waadates, le salon du cheval était presque un identifiant de la région après les fêtes du tapis à Ksar Chellala, du mouton à Sougueur pour ne citer que ceux-là.
Chaque fête drainait des milliers de cavaliers venant de plu-sieurs wilayas du pays et autant d’équipes dites «Alfas», nonobstant les disciplines sportives et autres telles, modèles et allure, ventes de chevaux et toute la fiesta qui s’empare des foules. L’espace d’une semaine, la région reste caractérisée par une frénésie à nulle autre pareille.
C’est l’occasion pour tout le monde de s’investir, histoire de valoriser le patrimoine et valoir à la région une plus-value aux plans économique, social, culturel et sportif. C’est dans cet esprit-là que s’inscrit l’idée du nouveau chef d’exécutif pour relancer le salon pour qui il a invité un cercle restreint de connaisseurs afin de mettre sur place une commission pour sa préparation. On y reviendra.