Tiaret : Lancement d’un projet de ville verte

11/11/2023 mis à jour: 18:00
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Un autre pari pour redorer le blason d’une cité millénaire a été lancé par Ali Bouguerra, wali de Tiaret le 1er novembre, à travers une opération de grande envergure, en marge des festivités de notre glorieuse révolution. Objectif recherché : Rendre son lustre à une ville, Tiaret qui a sombré sous la décrépitude et les vicissitudes du temps.

 Le slogan «Pour une ville verte» ne concerne pas que ce projet doté d’une AP de 275 millions de dinars par la wilaya et confié à la Conservation des forêts mais d’autres opérations en amont et en aval. Mercredi dernier et à titre symbolique, 104 plants, du palmier de type washingtonia ont été mis sous terre le long d’une route menant vers Dahmouni au sortir de la ville en attendant le lancement officiel de la plantation de 5644 autres plants de différentes espèces. Abdelkader Achour qui expliquait la démarche  a fait part à El Watan dimanche dernier : «Ce programme initié par le wali vise en ce qui nous concerne, l’embellissement de la ville en s’attaquant, en  priorité, les principales rentrées de la ville.» 

Et d’ajouter que «Six sites ont été retenus et sont concernés par ces actions de plantations.» Pour ce faire, dira notre interlocuteur : «A La Conservation foncière, il est dévolu la prise en charge des espaces verts dégradés, les poches nues et d’autres à créer autour de certaines établissements dont des écoles primaires.» Deux axes s’imposent : «Il y aura d’un côté la plantation d’arbres d’alignement et d’autres d’ornements.»

 L’intérieur de la ville est ainsi privilégié, alors que Tiaret est concernée par un important projet devant valoir sa réhabilitation qui commencera par le site dit pôle cultuel Salah Eddine El Ayoubi et qui comprendrait des aménagements liés à la voirie, trottoirs, assainissement, éclairage, les escaliers et bien sur la plantation qui a fait défaut ou qui a été mené sans diagnostic préliminaire fait encore savoir monsieur Abdelkader Achour. 

Plus explicite, ce responsable dit : «Son administration après diagnostic a élaboré des fiches techniques actuellement en maturation et exécution à la fin du mois de décembre prochain.» L’approche vise aussi à inclure d’autres entités, administrations et même l’implication du mouvement associatif dont cette association locale naissante dite «Tiaret la verte», présente à la cérémonie et qui a été gratifié par un mécène, responsable d’une pépinière de 50 plants «en attendant de leur offrir 4000 autres», a-t-on entendu. 

 L’occasion a été propice justement pour certains des principaux acteurs de ce mouvement associatif qui disent être «marginalisés» alors que dira l’ex président de l’association ADAM et non moins monsieur vert à Tiaret, Lakhdar Chouikhi en l’occurrence que «notre approche concernant le verdissement à Tiaret n’a jamais été privilégiée bien que tenant compte de l’expérience du terrain». 

Lakhdar Chouikhi qui ne semble pas été associé à ce vaste programme, ambitieux, dont les Tiarétis escomptent des retombées positives pour la ville a saisi l’opportunité d’un tel débat circonscrit pour dire «son aversion pour ces actions passées génératrices d’échecs, car n’ayant pas tenu compte des avis des uns et des autres» et surtout de ceux présents dans l’action écologique militante sommes-nous tenté de dire. 

Evoquer avec ce vieux routier de la faune et de la flore la question de la dégradation du cadre notamment dans ses aspects liés au verdissement et à la biodiversité fait dire à Lakhdar Chouikhi certains ratés comme ce projet lancé du temps d’un ex-wali pour la plantation d’un million d’arbres et qui s’est avéré une désillusion. 

D’autres sujets connexes sont aussi évoqués comme l’absence de formation chez les jeunes notamment pour la taille des arbres formation et du choix des variétés qui n’a pas été le fort de ceux qui ont planté presque sauvagement, alors que des espèces ont montré toutes leurs bienfaits en ville, comme le platane, le peuplier, le lilas et de bien d’autres espèces dont il serait fastidieux d’énumérer.

 En amont, il s’agit de relire la loi sur la concession forestière qui pourrait être ce gros maillon dans la chaîne. Se faisant, ce militant associatif qui a mis son expérience en s’intégrant comme conseillé à une association naissante voudrait voir se réaliser «des expérimentations sur de petites surfaces limitées pour généraliser l’apprentissage des cultures de plantations forestières, ornementales ou même aromatiques puisque les terres y sont propices».       
 

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