Alors que Said Khalil, wali de Tiaret, effectuait sa visite de travail dans la daïra d’Oued Lilli, voilà que l’affaire dite des 80 logements, type LPA, ressurgit au-devant de l’actualité locale. Une affaire embarrassante pour certains responsables qui ne semblent pas faire l’effort de mieux éclairer l’opinion publique ni même le chef de l’exécutif alors qu’il tentait de comprendre.
A Oued Lilli, ce sont en effet une vingtaine de personnes, souscripteurs à cette formule, qui n’ont cessé d’alerter sur cette gabegie qui ne dit pas son nom depuis voilà treize années. Jeudi, le chef de l’exécutif, accompagné de son staff, dont le directeur des domaines et la P/APW entre autres, ne semblait pas convaincu de la démarche entreprise pour tirer au clair cette affaire et valoir leur droit aux souscripteurs, non seulement à Oued Lilli, mais aussi à Takhemaret, Ain Hedid et Mechraa Sfa.
Pour les 20 souscripteurs de Takhemaret, le tribunal de Frenda avait déjà condamné, en première instance, le 26 juin dernier, le promoteur, jugé en état de fuite, à cinq années de réclusion criminelle assorties d’un million de dinars. Condamnation à l’appui d’une expertise à charge, d’enquêtes et d’une levée de boucliers sur une affaire qui a défrayé la chronique locale.
Et pour cause, en rouvrant ce dossier, actuellement traité par la justice, dont le tribunal administratif, alors qu’au programme de sa visite ne figurait pas ces 20 logements LPA d’Oued Lilli, Said Khalil semble avoir pris le taureau par les cornes alors que quatre autres walis se sont succédés à la tête de la wilaya. L’affaire de Mechraa Sfa enrôlée devrait valoir une comparution des protagonistes le 24 décembre prochain au niveau du tribunal de Tiaret.
Jeudi, Mme Nabila Bekhtiche, directrice du logement de Tiaret, en réponse aux sollicitations du wali, a bel et ben déclaré que «ce promoteur, objet d’une procédure de résiliation engagée contre lui en 2022, avait introduit un appel» alors que le directeur des domaine expliquait la donne du point de vue procédurales.
Face à cette impasse qu’accentue le désarroi des souscripteurs, le wali a «convié tous les protagonistes, y compris les représentants des souscripteurs, dans son cabinet pour faire avancer les choses».
Cela intervient dans un contexte local marqué par une caractéristique singulière s’agissant du segment habitat à Tiaret où l’on a constaté des hauts et des bas. Une situation qui a valu l’implication de l’ex chef de l’exécutif qui a mis de l’entrain mais qui part sous d’autres cieux en laissant certains projets toujours calés…