Tiaret : Des citernes pour pallier le manque d’eau

21/08/2023 mis à jour: 23:09
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Photo : D. R.

L’Algérienne des eaux de Tiaret a mis en branle un plan de citernage au profit de certains quartiers du centre-ville. Deux à trois citernes d’eaux remplies depuis les potences situées au niveau de la station SP3 et celle du plateau «font le tour de certains ensembles d’habitations pour voler au secours de gens souffrant du manque d’eau dans le robinet», explique-t-on.

Une bourrasque de pluie de courte durée est venue secouer l’apathie des gens de la ville des eaux, Tousnina, jeudi dernier en fin d’après-midi. Des pluies salvatrices, bien qu’ayant valu aux affluents de la Mina de déborder, n’ont pas été encore d’un grand secours à l’organisme gestionnaire du précieux liquide, l’ADE, pour atténuer les disparités dans 19 quartiers de la ville.

Les orages de jeudi sur la ville de Tousnina, 35 km au sud-ouest du chef-lieu de wilaya, bien qu’ils suscitent de l’espoir de les voir se renouveler à l’automne qui s’annonce, auront été un motif d’espoir de revoir nos barrages se remplir.

Une bourrasque qui a fait sortir de leur lit les oueds de «Guigueb», «Yezrem», «Tousnina», «Mina» et «Yat», sans gros dommages mis à part les crues qui ont obstrué la circulation pour quelques heures. En attendant, et face au déficit en production, l’Algérienne des eaux a déjà mis en branle un plan de citernage au profit de ces quartiers du centre-ville.

«Deux à trois citernes d’eau remplies depuis les potences situées au niveau de la station  SP3 et celle du plateau font le tour de certains ensembles d’habitat et d’habitations pour voler au secours de gens souffrant de manque d’eau dans le robinet», dira Charef Khodja Mounir, directeur de l’ADE de Tiaret.

Ce responsable, s’agissant de la distribution, explique que depuis le barrage, «on continue à produire jusqu’à 24 000 litres/jour» car, comme il l’a soutenu «avec le rabattement des nappes de Tousnina qui donnait jusqu’à 10 litres/seconde et Mina dix fois plus, l’on s’est retrouvé à gérer l’urgence».

Bémol dans ce triste tableau imposé par la nature et le stress hydrique, «une mission de travail du ministère des Ressources en eau» pour certainement appuyer les «propositions devant permettre la réalisation d’une batterie de forages toujours du côté de Tousnina et Mina à moyen terme».

Charef Khodja Mounir, qui ne désespère pas de voir d’autres solutions prévaloir, a fait état d’énormes sacrifices de son entreprise à l’endroit de la clientèle. «L’ADE a, pour l’heure, suspendu les recouvrements» car, assenait-il, prévenant : «On ne demande pas au citoyen de s’acquitter de sa redevance alors que l’eau ne coule pas beaucoup comme d’habitude». 

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